Deux semaines après le suicide d'un infirmier de l'hôpital Rangueil sur son lieu de travail, un CHSCT exceptionnel s'est tenu lundi au CHU. La direction de l'hôpital reconnaît ce suicide comme un accident du travail. Plusieurs enquêtes sont toujours en cours.
Le suicide d'un infirmier de 55 ans sur son lieu de travail et pendant ses heures de service le 13 juin 2016 à l'hôpital Rangueil est reconnu comme un accident du travail par la direction de l'hôpital. Le directeur des ressources humaines s'y était engagé dès le lendemain du drame et le directeur général du CHU également. Cette décision a été actée lundi au cours d'un comité d'hygiène et de sécurité (CHSCT) exceptionnel.Pour Julien Terrié, le secrétaire du CHSCT central de l'hôpital, "cette reconnaissance en accident du travail par la direction, c'est reconnaître que le travail a quelque chose à voir avec cet acte". Au cours de cette réunion, une délibération a par ailleurs été votée par les membres du CHSCT pour qu'une expertise pour risques graves sur le pôle de cardiologie où travaillait cet infirmier soit menée par un cabinet indépendant. "On ne cherche pas des responsables ou des boucs émissaires", explique Julien Terrié, "mais à remettre à plat le contexte dans lequel on fait les restructurations, comment on les fait et toute la gestion du personnel dans ces cas-là".
Le CHSCT a par ailleurs demandé un moratoire pour bloquer les restructurations engagées au CHU, ce que la direction de l'hôpital a refusé.