Disparu suite à sa mise en cause dans une affaire de corruption en Chine, le patron de Casil Europe a fait une réapparition épistolaire en annonçant par courrier sa démission du Conseil de Surveillance de la société Aéroport Toulouse-Blagnac.
Mike Poon n'est plus tout à fait porté disparu. Celui qui s'est volatilisé en juin dernier après sa mise en cause dans une affaire de corruption en Chine vient de faire une inattendue réapparition de façon épistolaire. Il a adressé le 18 septembre un courrier de démission au Conseil de surveillance de la société Aéroport Toulouse-Blagnac, a indiqué à France 3 le responsable communication de l'aéroport, confirmant les informations de nos confrères de La Tribune.
Toujours selon La Tribune, il aurait été aussitôt remplacé par un autre dirigeant de la société Casil Europe, Jacky Choi. Cependant, Mike Poon resterait président directeur général de Casil Europe, qui détient les 49,99 % des parts de l'aéroport vendues par l'Etat à ce consortium chinois.
La disparition de Mike Poon, qui était aussi dirigeant de la société chinoise de leasing d'avions CALC, avait fait grand bruit en juin dernier. Les dirigeants de l'aéroport, dont la présidente du Conseil de Surveillance Anne-Marie Idrac, avaient beau indiquer, pour calmer le jeu, que cela n'avait pas d'effet sur le bon fonctionnement d'ATB, cette disparition a priori volontaire était un nouvel épisode du rocambolesque feuilleton de la privatisation de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, voulue par l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg et poursuivie et achevée par son successeur Emmanuel Macron.