A Toulouse, 16 salariés de la fondation Bemberg menacés de licenciement pour cause de travaux

Pour les 16 salariés de la fondation Georges Bemberg en CDI, concernés par les licenciements, la pilule a du mal à passer. Regroupés en collectif, ils refusent la rupture conventionnelle collective (RCC) proposée par leur direction. 

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Les portes du musée Bemberg, situé dans l'Hôtel Assézat à Toulouse se fermeront fin octobre en raison de travaux de restauration.
Sur les 21 salariés que compte la Fondation Bemberg, 16 sont concernés par des licenciements, plus particulièrement des guides conférenciers et des gardiens. "Au prétexte d’un lourd chantier de restauration, la direction décide de se séparer de 75% de sa masse salariale. C’est un peu court comme explication, surtout lorsque l’on connait l’institution qui ne manque pas d’argent, l’argument n’est pas recevable".  s’indigne un membre du collectif.

"Pris entre la carotte et le bâton"

Le coup de massue est tombé le 19 mai dernier, nous explique un des membres du collectif. Lors d’une réunion, la direction apprend à ses salariés que de lourds travaux de restauration vont être engagés à la fondation. En conséquence, 16 personnes, plus précisément des guides conférenciers et gardiens seront licenciés. 

Le personnel concerné décide alors de rencontrer le président de la fondation, Alfred Paquement, le 25 juin dernier. Ce dernier aurait assurer aux salariés de mettre en place une rupture conventionnelle collective (RCC) avec réembauche du personnel à l’issue des travaux, leur assurant le maintien des acquis.
 

Le discours nous a rassuré, ça a apaisé les tensions, cela fait longtemps que nous travaillons ici, certains sont là depuis l’ouverture, 25 ans. Compte tenu du contexte on a mis de l’eau dans notre vin et les salariés s’étaient fait à cette proposition, avec cette promesse de réembauche tout en conservant nos avantages.

"Retour de bâton"

Seulement voilà, dans la réalité les négociations ont coupé court, selon les membres du collectif. Aujourd'hui, les salariés ont le sentiment d’être mené en bateau :

On nous a mis sur la table une rupture conventionnelle collective sans garantie de réembauche, ils cassent nos contrats et les conditions de reprises éventuelles sont très floues rien ne garantit l’après.


Pire, selon un salarié, "la direction nous impose un diktat insupportable, si on refuse le RCC c’est un licenciement économique qui nous attend. Une question d'économie... pour une telle institution qui ne cesse de recevoir des fonds et d’acquérir des œuvres pour des millions d’euros ! Ce n’est pas acceptable".

Un retour à la table des négociations 

"On est face à un mur, c’est le flou le plus total". Les salariés veulent rencontrer leur direction et remettre tout à plat. Pour une institution comme celle de la fondation Bemberg il y a sûrement d’autres solutions que les licenciements ou rupture conventionnelle.   

Où sont passées les promesses de fin juin, au prétexte de travaux on vire 75% du personnel !

La direction dément, "la porte reste ouverte"

Philippe Cros, directeur de la fondation Bemberg est très surpris de la réaction des salariés. "On ferme le musée pendant 14 mois pour effectuer de lourds travaux, le musée sera une coquille vide, les guides conférenciers et les gardiens ne pourront pas travailler pendant le chantier. La solution la plus adéquate était de mettre en place une rupture conventionnelle collective(RCC). Dans ce modèle économique la direction a proposé aux salariés un accompagnement financier."
Dans le cadre du RCC, la direction de la fondation explique qu'elle a souhaité faire un effort financier en matière de rémunération compensatoire salariale. "Nous avons un budget conséquent prévu pour accompagner le personnel, formation, création d’entreprise... un accompagnement pour tous ceux qui ne souhaiteraient pas revenir".
Le directeur précise :

la fondation a pris l’engagement ferme de réembaucher l’ensemble du personnel en conservant les acquis pour chacun compte tenu de l’ancienneté, le RCC est au point mort, la porte reste ouverte.   

Philippe Cros, directeur fondation Bemberg



Pour les membres du collectif, il n’y a jamais eu de négociations engagées avec la direction. Ils devraient rencontrer cette semaine les élus locaux et la DRAC et ne comptent pas s’arrêter là si aucune solution ne leur est proposée. 
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