"Le coronavirus tue moins que le boucher". A Toulouse, pour la 2ème fois en un an, une boucherie proche de la médiathèque a été recouverte de tags antispécistes et de peinture rouge sang. Le patron boucher se dit visé par "des extrêmistes vegan". Pour lui ils se trompent de combat.
Une boucherie proche de la médiathèque de Toulouse a été recouverte de peinture rouge et de tags antispécistes (opposés à l'élevage et l'abattage des animaux pour en consommer la viande) dans la nuit de lundi à mardi derniers.
Le patron boucher et son apprenti les ont découverts en arrivant pour ouvrir leur commerce, ce mardi 17 novembre à 7 heures du matin.
C'est la 2ème fois que la boucherie "la bête à cornes", implantée rue Montcabrier à Toulouse, est victime de tels tags : elle avait déjà été la cible de ceux que le boucher Ludovic Peyrot appelle "des extrêmistes vegan" dans la nuit du 21 au 22 octobre 2019.
Les auteurs de cette action ont déversé de la peinture rouge en gelée ressemblant à du sang dégoulinant sur la vitrine et la porte d'entrée de la boutique.
Sur le seuil, ils ont peint le slogan "entrée de meurtres", et sur le mur d'en face on peut lire : "le coronavirus tue moins que le boucher".
Ils se trompent de combat
Le patron boucher a immédiatement déposé plainte conte X au commissariat et des policiers sont venus faire les premières constatations.L'artisan a déjà nettoyé sa devanture et s'est remis au travail : "je veux continuer à vivre mon métier car c'est ma passion, celle de bien nourrir les gens. Tous les jours je vois des clients venir me dire qu'ils se sont régalés avec le steak que je leur ai vendu".
Pour autant ces agressions à son encontre le font réagir :
A destination de ses clients - dont il espère qu'ils continueront à le soutenir - il adresse le message suivant : "l'être humain est omnivore, il n'est pas herbivore. Continuez à consommer de la viande !"Ces extrêmistes se trompent de combat : ils visent un jeune entrepreneur de moins de 30 ans qui a tout investi pour réussir dans sa vie. Qu'ils s'attaquent donc aux industriels : eux ont les moyens de les poursuivre.