A l'occasion de la première année de détention Nasrin Sotoudeh et de la pétition internationale lancée notamment par Amnesty International, le barreau de Toulouse affiche son soutien à l'avocat iranienne.
Condamnée à 33 ans de prison pour avoir défendu trois jeunes Iraniennes qui s'affichaient sans foulard sur les réseaux sociaux, l'avocate Nasrin Sotoudeh, interpellée il y a un an par le régime iranien, croupit toujours en prison.
Motion et pétitions
Ce jeudi 13 juin, pour marquer le premier anniversaire de son arrestation, Amnesty International publie une pétition et la conférence nationale des barreaux, qui regroupe les ordres d'avocats en France, se mobilise.Une banderole de soutien, qui fait le tour de France, est arrivée le 11 juin à Toulouse. Le grand public est appelé à s'associer à cette pétition.
Comme une condamnation à mort
Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Toulouse, Maître Manuel Furet a entrepris le tour des institutions locales et régionales pour faire signer la motion de soutien à l'avocate irannienne.Le 14 juin, les avocats toulousains arboreront le portrait de leur consoeur sur leurs robes lors de la rentrée solennelle du barreau de Toulouse.Son sort symbolise l'assignation de l'avocat aux causes qu'elle défend, aux clients qu'elle représente. C'est la négation même du rôle de l'avocat. Et puis il y a un déséquilibre total entre les peines infligées et les faits qui lui sont reprochés. C'est comme une condamnation à mort. On ne se relève pas de ce type de condamnation (Maître Furet, bâtonnnier de Toulouse)
Nasrin Sotoudeh a été condamnée pour incitation à la débauche à une peine de prison et 138 coups de fouet. Icone depuis des années de la lutte pour les droits des femmes en Iran, elle est aussi devenue le symbole des persécutions dans son pays.
Elle a déjà purgé une peine de prison de cinq ans pour des accusations d'espionnage, selon un de ses avocats. D'après son mari, elle a été condamnée en mars dernier à dix ans de prison supplémentaire "pour incitation à la débauche".