La France a-t-elle mal à son hôpital ? La fédération hospitalière en est en tout cas convaincue, qui fait des propositions aux candidats à la présidentielle de 2017. Depuis deux ans, les problèmes sont récurrents dans les établissements de santé de notre région...
C'est le paradoxe des hôpitaux de la région toulousaine...
Ils sont souvent classés parmi les meilleurs de France, avec des services qui innovent, notamment, par exemple, dans les greffes assistées par robot ou la télémédecin
Pourtant, les personnels se sentent maltraités, et depuis quelques années, ils le font savoir. Dans les établissements de soin, l'expression "épuisement professionnel" se fait de plus en plus entendre.
La fin de l'année 2016 a été particulièrement significative en la matière, avec des grèves et des débrayages à répétition.
En cause, le non-remplacement des salariés absents et par conséquent, des jours de repos et de RTT refusés.
L'avenir est aussi inquiétant.
En 2030, le nombre de généralistes en région Occitanie aura baissé de 8% pour une population 30% plus nombreuse et vieillissante.
Et directions et salariés s'opposent sur les méthodes à mettre en place pour s'adapter.
En mars, le gouvernement demandait aux hôpitaux français de réaliser 3 milliards d'euros d'économies en 3 ans. 280 lits sont ainsi menacés en Midi-Pyrénées.
Pour mettre fin au malaise et anticiper les difficultés à venir, la Fédération Hospitalière de France propose de réformer les 35 heures, de plafonner les rémunérations dans le privé ou de restreindre la liberté d'installation des praticiens. Pas sûr que ces propositions trouvent un écho favorable auprès de tous acteurs de la médecine française...
Voir ici le reportage d'Eric Proença Pina, de France 3 :
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