Trois hommes soupçonnés d'être en lien avec la mouvance islamiste radicale ont été interpellés par les policiers du Raid dans la nuit de lundi à mardi à Toulouse et Cugnaux dans le cadre de l'état d'urgence. Ils ont été placés en garde à vue.
Avaient-t-ils des projets d'attentats en cours de préparation ? C'est ce que la garde à vue de trois suspects interpellés lors d'une perquisition administrative à Toulouse et Cugnaux, dans la nuit de lundi à mardi, par les policiers du Raid dans le cadre de l'état d'urgence, cherche à établir.
Selon une information révélée par la Dépêche du Midi, les trois hommes, proches de l'islam radical, étaient étroitement surveillés par le renseignement intérieur.
Une première opération a été menée à Toulouse, dans le quartier du Mirail, avenue Winston Churchill par les policiers du Raid. Sur place, une carabine 22 long rifle et des armes factices ont été retrouvées. Deux hommes de 42 ans, en situation irrégulière, ont été interpellés puis placés en garde à vue au commissariat central de Toulouse.
Une seconde opération menée au même moment à Cugnaux a permis l'interpellation d'un autre suspect d'une trentaine d'année, qui a également été placé en garde à vue, dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet antiterroriste. De source proche de l'enquête, cet homme avait déjà été visé par une perquisition administrative et les enquêteurs cherchent à recueillir des éléments sur un éventuel projet de passage à l'acte imminent.
L'interview du préfet de la Haute-Garonne et de la région Occitanie Pascal Mailhos :
Les interpellations de Toulouse et celle de Cugnaux ne sont pas liées a précisé à France 3 Midi-Pyrénées le parquet antiterroriste de Paris. Les gardes à vue devraient se poursuivre jusqu'à samedi.
Le patron de la police nationale Jean-Marc Falcone avait fait état samedi d'une menace terroriste toujours "très élevée" en France. Il a ajouté que ses services n'étaient toutefois pas en possession "d'éléments formels" concernant une menace spécifique pour les fêtes de fin d'année.
Le gouvernement a renforcé les mesures de sécurité après l'attaque au camion sur un marché de Noël à Berlin, qui a fait 12 morts le 19 décembre.
Cette attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique, comme la plupart des attentats qui ont fait 238 morts depuis 2015 en France.