La cinémathèque de Toulouse est située en centre ville mais son coffre-fort est ailleurs, à Balma. C'est le centre de Recherche et de Conservation de la Cinémathèque. Ici, les oeuvres sont restaurées, conservées mais aussi valorisées.
Des boîtes rouillées et des cartons poussiéreux : la phase triDe l'extérieur, ça n'a l'air de rien.
Et la visite commence par un garage, un véritable capharnaum dans lequel, régulièrement, des cmions viennent déposer des palettes de boîtes rouillées et de cartons poussiéreux.
Et là, sous la rouille et la poussière, parfois, des pépites, les trésors cachés du cinéma français. Ici, par exemple, Francesca Bozzano, la directrice-adjointe de collections, a découvert des scènes disparues du "Napoléon" d"Abel Gance.
Dans ces boîtes, le vice et la vertu : des étagères entières remplies de films pornos côtoient des cascades de Rémy Julienne ou des films uniques au monde, de l'Union Soviétique.
La phase restauration
Évidemment, ces films ont tous les âges, souvent mal stockés.
De ces boîtes rouillées se dégage parfois une drôle d'odeur, une odeur de vinaigre, en fait des vapeurs d'acide nitrique qui peuvent abîmer irrémédiablement la pellicule.
Là attention danger, direction la salle de sauvegarde...
Des films blessés ou malades : perforations arrachées, rayures, taches, décomposition..;
François Marty et ses colègues, c'est le SAMU de la pellicule. Quand la santé du patient est trop défectueuse, on le numérise, photo par photo, on le recompose puis on supprime tous les défauts de l'image.
La phase coffre-fort
Ensuite, quand les films sont comme neufs, on les stocke au premier étage. dans un coffre-fort à la température et à l'hygrométrie stables.
Ici sont stockées plus de 48 500 copies inventoriées. C'est le coffre-fort de la deuxième plus grande cinémathèque de France.
Première collection française d'affiches de cinéma
Le Centre de conservation et de Recherche de la Cinémathèque de Toulouse, c'est aussi la plus importante collection d'affiches de cinéma de france de 1908 à nos jours.
Les films sont projetés partout dans le monde, les affiches exposées dans toutes les capitales.
Ni un cimetière, ni un mausolée, mais un lieu de renaissance, de valorisation, un lieu de mémoire vive.
Vidéo : le reportage de Michel Pech et Olivier Denoun