"Plusieurs centaines" de collégiens se sont retrouvés dans l'impossibilité de s'inscrire dans leur lycée de secteur, selon des associations de parents d'élèves de la métropole de Toulouse. La FCPE de la Haute-Garonne confirme le problème mais la situation est en cours de régularisation.
Le 29 juin dernier, plusieurs dizaines de collégiens de la périphérie de Toulouse ont été surpris en voyant les résultats de leurs voeux pour leur lycée d'affectation à la rentrée prochaine. Leur inscription a purement et simplement été refusée, sans raison apparente.
D'après le secrétaire départemental du Snes-FSU 31, Christophe Manibal, "plusieurs centaines de collégiens étaient en attente d'une place dans leur lycée de secteur." Ces propos confirmant un signalement d'un centre d'orientation et d'information (CIO) du nord de Toulouse. Pour rappel, le rectorat a l'obligation d'affecter les élèves dans l'établissement le plus proche de leur domicile. Des dérogations peuvent exister, en cas de déménagement ou de volonté propre des parents et de l'élève de ne pas être scolarisé dans un établissement.
Tous les résultats du Brevet 2021, dans l'académie de Toulouse.
Une situation en cours de régularisation selon la FCPE 31
Le collège Roussillons à Saint-Pierre-de-Lages, près de Toulouse, a lui aussi été confronté à cette situation. A l'annonce des résultats des voeux d'affection dans les lycées du secteur, 7 élèves n'ont pas été en mesure de s'inscrire dans leur établissement sectorisé, il s'agissait du lycée Pierre-Paul Riquet situé à Saint-Orens-de-Gameville.
Le principal du collège assure que "la situation a été régularisée par le rectorat de l'Académie de Toulouse, les 7 élèves ont tous obtenu, une semaine après les résultats, une affectation dans leur lycée de secteur." "J'ai reçu tous les parents d'élèves qui ont souhaité me rencontrer pour essayer de trouver des solutions. Je pense qu'il y a eu un problème informatique sur la plateforme d'inscription des voeux", poursuit-il.
Les futurs lycéens devaient en effet, inscrire leurs voeux sur la plateforme Affelnet (affectation des élèves par le Net).
Dans La Dépêche du Midi, Mathieu Sieye, directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen), a annoncé que "le nombre de places en classes de seconde dans au moins trois lycées de la périphérie toulousaine (Pierre-Paul Riquet à Saint-Orens-de-Gameville, Victor Hugo à Colomiers et Clémence Royer à Fonsorbes) sera revu à la hausse.".
La FCPE 31 assure que les "le rectorat a confirmé à la fédération de parents d'élèves que les cas d'élèves n'ayant pas eu leur affectation seraient régularisés ce mercredi."
Nous avons eu beaucoup de retours de la part de parents d'élèves sur leur manque de places dans les lycées d'affectation. Nous avons pu discuter avec le rectorat qui nous a confirmé que la situation serait réglée. Des classes vont ouvrir dans plusieurs lycées. Nous avons demandé à ce que les classes ne soient pas surchargées.
Contacté par France 3 Occitanie, le rectorat de l'Académie de Toulouse n'a pas été en mesure de confirmer cette information.
"Cette année, cela a pris d'importantes proportions"
Si la régularisation de ces collégiens n'est plus d'actualité, Christophe Manibal, secrétaire départemental du Snes-FSU 31, dénonce tout de même le manque d'anticipation de la part du rectorat : "je pense que l'extrême majorité des parents d'élèves a fait les démarches nécessaires avec son collège ou avec l'institution, mais il reste toujours une minorité souvent défavorisée qui ne l'a pas fait. Ces élèves se tournent malheureusement vers d'autres établissements. La façon dont l'institution a agi est déloyale. Cette situation est déjà arrivée, mais cette année, cela prend de proportions plus importantes."
Même si l'inspecteur académique dit que cela va se régler, la manière de faire est inacceptable. Ce sont les familles défavorisées qui vont en pâtir le plus. Il faut que la rentrée soit mieux préparée et que ce couac n'arrive plus.
Pour la rentrée 2021, selon le rectorat de l'Académie de Toulouse, 208.650 élèves feront leur rentrée dans le second degré, soit 2.255 de plus par rapport à la rentrée 2020. C'est une augmentation de 0,9%.
