Toulouse : des étudiants contestent la décision de maintien des examens en présentiel

La ministre de l'Enseignement supérieur a confirmé ce mercredi 29 décembre le maintien des examens en présentiel. Des étudiants font part de leur inquiétude face à la progression de l'épidémie. A Toulouse, une pétition est en ligne.

A quatre jours de la rentrée universitaire, les partiels sont bien maintenus en présentiel, a confirmé Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, mercredi matin 29 décembre sur France info. Idem pour les cours.

Pourtant, certains étudiants de différentes universités en France s'appuient sur les chiffres exponentiels de contamination communiqués par le gouvernement pour réclamer un passage des examens en distanciel. C'est le cas à Toulouse.

"Pas de lieux sûrs"

Une pétition a été lancée sous le nom d'Anaël Adda sur internet, intitulée "examens de janvier en ligne pour les étudiants de l'Université Toulouse Jean Jaurès". Elle est adressée à la présidente de l'université, Emmanuelle Garnier.

"Les amphithéâtres peuvent accueillir plus d'une centaine de personnes au même moment, sans protocole de désinfection strict et sans assurance du respect des distances nécessaires entre les étudiants : ils ne représentent pas des lieux sûrs contre le virus et ne permettent pas un bon déroulement des examens", mentionne le texte.

"De plus, les étudiants à distance de l'Université n'auront pas la possibilité de respecter les mesures d'isolement en cas de contraction de la Covid-19, venant pour certains de zones géographiques très éloignées". A l'heure où est publié ce papier, la pétition a recueilli plus de 800 signatures.

Porte ouverte au distanciel

Océane Ranjeva, présidente de l'AGEMP (association générale étudiante de Midi-Pyrénées), affirme être contre à titre préventif : "le fait d'autoriser les examens en distanciel laisse la porte ouverte pour faire passer l'ensemble du cursus en distanciel, sans concertation, sans discussion avec le corps enseignant qui doit tout mettre en place".

"Nous ne sommes pas contre un contrôle continu intégral ou un étalement des sessions d'examen, poursuit la jeune femme. Ce qu'on craint, c'est le retour en distanciel pour quelque argument que ce soit car il dégrade la qualité des relations avec les professeurs, la qualité de la formation, la santé mentale des étudiants. Il favorise l'isolement social et aggrave aussi la discrimination sociale car certains étudiants ne disposent pas de connexion internet et de lieu calme et stable pour étudier".

Majorité pour le présentiel

A l'université Jean-Jaurès, la majorité des participants à la CFVU, la Commission de formation et de vie universitaire s'est prononcée en faveur du présentiel. 

Dans le supérieur, les reports d’examens seront étudiés au cas par cas, sachant qu'une soixantaine de clusters de 4 à 30 étudiants ont été répertoriés depuis septembre. Pour justifier sa décision de maintenir les examens en présentiel, Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur a mis en avant le haut taux de vaccination de cette tranche d’âge, plus de 92%, dont 30% de triple vaccinés.

Les absents aux épreuves, positifs au coronavirus ou cas contact, pourront être notés lors de sessions de substitution. Mais ils ne seront pas renvoyés au rattrapage en juin. Le contrôle continu sera maintenu. 

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