Plusieurs dizaines de manifestants ont envahi samedi le rayon jardinerie d'un hypermarché près de Toulouse, à Portet-sur-Garonne, pour en retirer les flacons d'herbicides
Les anti OGM étaient mobilisés ce samedi 23 mai pour la 3ème marche mondiale contre Monsanto et autres multinationales. Une petite centaine de personne s'est regroupée à Toulouse, derrière la place du Capitole. Au programme, échange de semences et pique nique improvisé. Les manifestants réclamaient ainsi le retour à une agriculture plus respectueuse de la nature et une interdiction sur le marché des pesticides.
Plusieurs dizaines de manifestants ont ensuite envahi le rayon jardinerie d'un hypermarché de Portet-sur-Garonne pour en retirer les flacons d'herbicides
- tel le Roundup de Monsanto - qui contiennent une substance active récemment classée "cancérogène probable".
Voir en vidéo le reportage de Julie Valin et d'Emmanuel Fillon :
Les manifestants ont distribué des tracts réclamant "le retrait du Roundup", l'un des herbicides les plus vendus dans le monde, dont le principe actif - le glyphosate - a été classé "cancérogène probable chez l'homme", le 20 mars, par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le groupe Monsanto - géant américain des semences transgéniques et d'agrochimie - avait alors exprimé son désaccord avec les conclusions de l'Iarc, relevant que celles-ci n'étaient pas basées sur de nouveaux travaux de recherche ou de nouvelles données scientifiques.
A Portet-sur-Garonne, les manifestants ont surtout fustigé le groupe américain, rebaptisé par eux "Monsantox". "Mais il ne faut pas oublier les autres firmes qui se cachent derrière Monsanto et font la même chose: Pioneer, Syngenta, BASF ou Limagrain", a expliqué l'un des organisateurs de l'action, Jacque Dandelot, "faucheur volontaire" du Collectif anti OGM de Haute-Garonne.
Le 3 avril, la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, avait elle-même souhaité que plusieurs pesticides, dont le glyphosate, ne soient plus en vente libre pour les particuliers. Les ventes de glyphosate ont notamment explosé depuis l'introduction de cultures génétiquement modifiées (OGM) pour résister au glyphosate, ce qui permet aux agriculteurs de tuer les mauvaises herbes en arrosant un champ en une seule fois.