Selon une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), l'héroïne se retrouve désormais dans le Sud notamment à la cité du Mirail à Toulouse.
La consommation d'héroïne a émergé en France à la fin des années 60, dans les milieux étudiants et de la contre-culture" avant de s'élargir "aux quartiers populaires et à la banlieue", rapporte Michel Gandilhon, chargé d'études à l'OFDT.
Elle arrive de plus en plus dans le Sud
Historiquement plus présente dans le Nord (en raison de la proximité avec les marchés belges et néerlandais, "deux grands pays de stockage en provenance de la route des Balkans", selon l'enquête), cette poudre blanche ou brunâtre - qui se sniffe, se fume ou s'injecte - se retrouve désormais dans le Sud (dans les quartiers nord de Marseille, à la cité du Mirail à Toulouse, ou encore à Bordeaux).
A priori, pas de risque sanitaire majeur
"L'héroïne doit être surveillée avec une extrême attention", insiste M. Gandilhon, pointant du doigt son caractère "addictogène".
"L'héroïne revient régulièrement par périodes, en fonction de l'offre et de la demande", insiste le Dr Mario Blaise, du centre médical Marmottan (XVIIe arrondissement parisien) en charge des toxicomanes.
Fabrice Olivet, membre de l'association Autosupport des usagers de drogue (Asud), écarte la crainte d'un risque sanitaire majeur: "Les nouveaux usages d'héroïne issus de la scène festive" s'orientent "vers +la chasse au dragon+ (fumer) et le +sniff+", et moins vers l'injection, qui est encore "liée dans la mémoire collective à l'épidémie du sida". Par ailleurs, les usagers sont aujourd'hui informés des "techniques d'injection à moindre risque", souligne M. Olivet.