Plaies par balle ou arme blanche. Ces blessures ne sont pas réservées aux zones de guerre. Face au risque terroriste, la Croix-Rouge organise des formations au "secourisme tactique".
Juguler une hémorragie causée par un tir d'arme automatique ou un coup de couteau. Ce scénario n'est pas réservée à des militaires en opération. Depuis les années 2000, des villes françaises ont été touchées par des action terroristes qui ont coûté la vie à plus de 200 personnes.
Un secourisme axé sur les urgences vitales
Face à cette réalité, la Croix-Rouge d'Occitanie a décidé de créer une formation, "secourisme tactique". Pendant une journée, des professionnels potentiellement exposés à des risques de violence aigue sont formés à sauver des vies.
Agents de sécurité, salariés d'entreprises potentiellement exposées comme les laboratoires, peuvent suivre une journée en bénéficiant de l'expertise de membres de la Croix-Rouge.
A la différence du secourisme "classique"; il s'agit de "se concentrer uniquement sur les urgences vitales, à savoir les risques d'hémorragie, d'hypothermie et respiratoires" précise le responsable de la formation, Fabien Valente.
Secourir dans un contexte violent
Les gestes techniques ne sont pas uniquement au programme. En même temps que la pose d'un garrot ou d'une compresse, les stagiaires apprennent à évoluer dans un contexte sécuritaire dégradé : tirs, explosions, mouvement de foule.
Au-delà du terrorisme, le "secourisme tactique" s'adresse également aux professionnels et aux particuliers qui interviennent dans des manifestations de rue. Des manifestations marquées, ces dernières années, par une recrudescence de la violence.