En croquant une pomme, en buvant un verre de vin, ou en mangeant une tartine de pain, vous ingérez des molécules de divers pesticides : céréales, vignes et vergers sont traités chacun avec plusieurs produits différents. Le labo Toxalim de l'INRA les a testés sur des souris.
Au laboratoire Toxalim situé dans les locaux de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) à Toulouse, une combinaison de 6 pesticides utilisés pour le traitement de vergers de pommiers a été injectée à un échantillon de souris.
Les résultats néfastes sur leur santé ont été mis en évidence après seulement 6 mois d'expérimentation :
- une prise de poids chez les souris mâles
- une augmentation des tissus adipeux
- le développement d'un diabète de type 2 (surnommé diabète gras) non insulino-dépendant
- et des perturbations hépatiques (qui touchent le foie)
Pour aller plus loin dans ces recherches, une autre unité de l'INRA a testé la mise en place de cultures sans pesticides.
Sur une parcelle expérimentale à Castanet-Tolosan (31) les chercheurs ont choisi d'augmenter la fréquence de rotation des cultures, avec une sélection de plantes plus résistantes aux maladies.
Sorgho et Millet remplacent pesticides et herbicides
Dans ces rotations sont inclues des périodes où l'on sème du sorgho et du millet. Combinées et broyées ces 2 graminées sont ensuite réintégrées dans le sol où elles présentent trois avantages simultanés :- apporter de l'azote dans la terre (sans besoin d'engrais chimiques)
- lutter contre l'érosion de surface
- étouffer les mauvaises herbes envahissantes
Certes les rendements visés sont moins élevés qu'en agriculture intensive, mais avec l'économie réalisée par le non-usage de pesticides, on retrouve une rentabilité, moins élevée mais toujours viable.