Toulouse : le premier véhicule autonome autorisé à circuler en France

C'est une grande avancée pour EasyMile. EZ10, le véhicule autonome que la start-up toulousaine développe depuis 6 ans, a reçu l'autorisation de circuler en France sans chauffeur. Et c'est à Toulouse, sur le site de l'Oncopole, que la navette va être mise à disposition des utilisateurs.

Pour EasyMile, une start-up toulousaine, c'est la récompense de six années de travail et de centaines d'heures d'essais. Car la navette autonome EZ10 a parcouru des milliers de kilomètres avant cette certification. À l'étranger - les États-Unis, l’Australie, Singapour, la Finlande -, mais aussi en France. Beaucoup de toulousains ont découvert cette navette en décembre 2017 sur les allées Jules Guesde, dans le centre-ville de la ville rose ou encore à Pibrac quelques mois plus tôt.

Et c'est à Toulouse, que cette navette va être officiellement mise en circulation. Une première en Europe en terme de véhicules autonomes, ce qui montre l'avance prise par EasyMile sur la concurrence. L'EZ10 est une navette sans chauffeur et donc totalement autonome. Écologique - la navette roule grâce à l'électricité et dispose d'une autonomie d'une centaine de kilomètres - elle peut transporter jusqu'à 15 personnes.

"Une première en Europe sur route ouverte"

Le gouvernement a donc décerné à l’EZ10 une autorisation de niveau 4 (à savoir la possibilité de circuler sans chauffeur), qui lui permettra d'ici quelques semaines d’effectuer des trajets sans chauffeur autour du campus universitaire de l’Oncopole. Déjà en place, la navette fait le lien entre le parking (situé à plusieurs centaines de mètres) et l'entrée principale de l'Institut universitaire du cancer de Toulouse. Le tout sur une route où se croisent vélos, piétons et bus. Mais jusqu'ici, il y avait toujours un superviseur sécurité à bord. A partir de janvier 2022 - grâce à l'autorisation gouvernementale - la navette EZ10 pourra s'en passer, la sécurité étant gérée à distance.

Pour Olivier Pairot, le directeur marketing d'EasyMile, cette autorisation gouvernementale est une excellente nouvelle. "C'est une belle reconnaissance pour nous, d'autant que c'est une première en Europe sur route ouverte. Cela prouve que nous avons le niveau pour arriver à faire ce qu'on a toujours voulu faire : un service de transport public, avec un niveau de performance attendu par les utilisateurs et surtout sans superviseur sécurité à bord ".

Le projet "autOCampus"

Prochaine étape ? Le projet "autOCampus" sur le site de l'Université Paul Sabatier à Toulouse avec la mise en place dès janvier 2022 également de deux navettes. Comme à l'Oncopole, il y aura plusieurs étapes. Des essais à blanc, puis un déploiement avec un superviseur et des passagers. À ce jour, il n'est pas prévu que ces navettes conduisent sans chauffeur. Le projet "autOCampus" servira aussi aux étudiants dans le cadre de leurs recherches, l'Université Toulouse 3 étant associée très étroitement au déploiement de ce deux navettes.

À terme, EasyMile espère le positionner comme une véritable solution de transport auprès des facultés, aéroports et autres grosses entreprises. Elle vise aussi le marché des entreprises privées, où une telle navette sans chauffeur pourraît faciliter les déplacements des salariés à l'intérieur de leur site.

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