Rond-points, métro... Il s'agit de faciliter la vie de l'avionneur dans la métropole notamment en ce qui concerne les infrastructures routières. Un élément clé du nouveau schéma de développement économique de la métropole toulousaine.
Le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc (Les Républicains) a présenté mardi soir chez Airbus le schéma de développement économique de la métropole toulousaine, devant plus de 500 acteurs de la vie économique, a constaté un journaliste de l'AFP.
Si le maire de Toulouse ne table pas sur une monoculture aéronautique, avec 20 projets de développement de la métropole dans différents domaines, il a délibérément placé cette manifestation sous le signe d'un "pacte avec le groupe Airbus".
Dans le cadre de ce pacte, la Métropole "va se mobiliser pour faciliter les choses à Airbus" notamment en ce qui concerne les infrastructures routières et ferroviaires, a-t-il expliqué devant la presse, au centre de livraison des avions du groupe européen.
Jean-Luc Moudenc compte relancer à court terme un projet de "quatre ronds-points stratégiques" donnant accès aux usines Airbus actuellement engorgés en banlieue toulousaine, et à moyen terme il mise sur le projet de 3e ligne de métro qu'il promeut, pour desservir les principaux sites du constructeur aéronautique.
Le président de la Métropole compte en retour sur son accord de principe avec le groupe européen "pour que l'image d'Airbus soit incluse de façon formelle dans la stratégie d'attractivité" de l'agglomération. "Nous souhaitons que cette excellence, associée à Airbus, ait davantage l'accent toulousain" a-t-il lancé.
En accueillant ses hôtes, le patron du constructeur d'avions, Fabrice Brégier, a rendu hommage aux "efforts accomplis par les acteurs du territoire" pour aider Airbus à "relever ses défis".
"Nous espérons avoir encore plus de commandes que de livraisons en 2015, nous misons sur une hausse de nos cadences de production vers un potentiel de 800 avions par an (dans le monde, ndlr) et la Métropole peut jouer un rôle important pour organiser cette augmentation", a déclaré M. Brégier.
"Nous achetons pour 3,5 milliards d'euros dans la région et l'augmentation des cadences, ainsi que nos investissements en recherche et développement c'est davantage de croissance" pour l'économie, a-t-il ajouté.
Malgré les contraintes budgétaires des collectivités territoriales, le maire de Toulouse a, de son côté, assuré qu'il comptait poursuivre les principaux projets d'investissements, comme le nouveau parc des expositions ou le futur "quartier d'affaires de la gare Matabiau".
Tout en se disant "raisonnablement optimiste" sur la décision de l'Etat, attendue en juillet sur la réalisation de la ligne à grande vitesse (LGV) jusqu'à Toulouse, Jean-Luc Moudenc a souligné que "le calendrier du nouveau quartier Matabiau sera indépendant de l'arrivée de la LGV".
"Nous avons acquis pour 33 millions d'euros de foncier dans cette zone, notre objectif est de délivrer les premiers permis (de construire) en 2017, et de réaliser le projet urbain d'ici 2020" a précisé le maire de Toulouse et président de la Métropole.
Vidéo : le reportage d'Emmanuel Wat et Virginie Beaulieu