A Toulouse, le pavillon Mazar vit ses derniers jours en tant que lieu de création

Pour la troisième et sans doute dernière fois, à l'occasion des journées du patrimoine, le groupe Merci faisait visiter son lieu de création, le pavillon Mazar, dont il doit être prochainement expulsé.

C'est une triste histoire qui se conclut cette année, sur la scène culturelle toulousaine... Après plusieurs années de procédures, le groupe Merci, fondateur et animateur du laboratoire de créations théâtrales du pavillon Mazar, va devoir quitter ce lieu historique de Toulouse, situé en plein coeur de la ville.

Projet immobilier

En 1997, la compagnie acquiert le bail commercial et monte son projet. Un an plus tard, le propriétaire veut vendre, le groupe Merci n'a pas les moyens de l'acheter et le nouveau propriétaire porte un projet immobilier. Tout en multipliant les procédures, la compagnie a tenté de gagner la municipalité à sa cause mais en vain. C'est aujourd'hui avec beaucoup d'amerture que les membres du groupe Merci s'apprêtent à se faire évincer.

"Il n'y aura pas de miracle", explique Joël Fesel, le co-fondateur du groupe Merci. "On est arrivé au bout des procès. Mais on l'a mauvaise car des théâtres de recherches comme celui-là, il n'y en pas plus. De grands théâtres de diffusion, oui, mais pas de laboratoire comme celui-là qui a fait un boulot formidable pendant quinze ans". 

C'est un gaspillage pour la ville. Toulouse n'a pas beaucoup de lieux culturels de recherches. On a travaillé pendant cinq ans avec la municipalité pour trouver une façon d'acquérir ce bâtiment qui ne vaut pas très cher mais malheureusement, une énorme procrastination a fait glisser tout ça et maintenant, on est au bout.

Joël Fesel, co-fondateur du groupe Merci

Deux propositions artistiques à découvrir

Le groupe Merci a fait visiter le pavillon Mazar aux curieux ce week-end, à l'occasion des journées européennes du patrimoine. Et avec deux installations sonores et visuelles invitant à repenser l'illusion, et signées Raphaël Sevet avec le groupe Merci et Boris Billier.

Après le départ de la compagnie, le bâtiment ne disparaîtra pas forcément et continuera de faire partie du patrimoine toulousain mais le patrimoine culturel qu'il abrite, beaucoup plus immatériel, est en danger. 
Voir le reportage d'Emmanuel Wat et Régis Guillon, de France 3 Occitanie :
 
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