La suppression du péage de l'Union près de Toulouse a fait l'objet d'une étude détaillée par les services de l'Etat. Elle pointe des conséquences négatives, comme des reports de trafics, une augmentation des temps de trajet et une forte congestion des giratoires proches de l'autoroute.
C'était une requête de la ministre des transports, Elisabeth Borne. Cette dernière avait demandé au préfet de la région Occitanie d'organiser une table ronde avec les acteurs locaux afin d'évaluer l'impact d'une potentielle suppression du péage de l'Union, sur l'A68, à l'entrée de Toulouse.
Une première table ronde a eu lieu le 17 octobre 2018, en présence de députés, de la présidente de la région Occitanie, du président du conseil départemental de Haute-Garonne, du président de Toulouse Métropole, du concessionnaire ASF et des 14 maires membres du collectif qui demande la suppression du péage.
Une étude détaillée avait alors été décidée. Elle a été présentée vendredi 22 février 2019.
Ce qu'elle fait apparaître ne va pas forcément faire le bonheur des partisans de la suppression. Selon cette étude en effet, la "disparition" du péage le plus cher de France entraînerait :
- d'importants reports de trafics sur l'A68 de nature à générer d'importantes remontées de files sur l'autoroute
- une augmentation des temps de parcours de l'ordre de 15 minutes pour les usagers de l'A68
- une forte congestion des giratoires à l'entrée de la bretelle autoroutière, avec un impact négatif sur l'accès à la clinique de l'Union
- un trafic supplémentaire de "rabattement" vers la bretelle devenue gratuite
- une baisse de trafic sur les routes départementales RD888 et RD112 sans gain de temps compte tenu de la faiblesse de cette baisse