La start-up Sigfox, spécialisée dans les réseaux dédiés aux objets connectés, a annoncé vendredi la clôture d'une levée de fonds qui lui a permis de récolter 150 millions d'euros, du jamais vu pour l'entreprise toulousaine, qui vise désormais une introduction en Bourse en 2018.
Le groupe précise dans un communiqué avoir mené ce "nouveau tour de table financier record de 150 millions d'euros afin d'accélérer l'expansion de son réseau international et atteindre une couverture mondiale".
De nouveaux partenaires de poids
A cette occasion, de nouveaux investisseurs, dont le fondateur de Parrot Henri Seydoux et le géant pétrolier Total, sont venus grossir le rang des actionnaires de la start-up qui comptaient déjà de solides références, avec notamment Bpifrance, Intel Capital ou Air Liquide.
Ces dernier "réinvestissent également dans l'entreprise" et "d'autres investisseurs devraient participer à ce nouveau tour de financement afin d'atteindre les 150 millions d'euros", ajoute Sigfox, sans détailler la nouvelle répartition de son capital ni la valorisation que lui donne cette levée.
Objectif : la couverture de 60 pays
Sigfox, qui revendique plus de 10 millions d'objets enregistrés sur son réseau et une présence dans 26 pays, espère grâce à cette levée de fonds couvrir 60 pays d'ici à 2018, et atteindre l'équilibre financier.
Elle est née à Labège il y a 7 ans
Fondée en 2009 et basée à Labège, près de Toulouse (Haute-Garonne), Sigfox développe un réseau de télécommunications bas débit permettant de connecter les objets à internet.
Elle propose ainsi à ses clients de diffuser de petites quantités de données sur de longues distances, pour relier par exemple des compteurs électriques, des appareils électroménagers, des véhicules ou tout autre objet connecté.
Sigfox vise la Bourse
Par ailleurs, Sigfox garde toujours en perspective une introduction en Bourse, qui pourrait intervenir en 2018, si les conditions de marché le permettent, après avoir initialement visé 2016 puis mi-2017.
"2018, c'est la bonne fenêtre", a précisé à l'AFP Ludovic Le Moan, directeur général et cofondateur du groupe, "compte tenu du développement du marché de l'IoT (Internet des objets), qui a pris un peu plus de temps que prévu".
"C'est un marché qui n'est pas encore suffisamment mature et encore mal connu des investisseurs", relève-t-il, ajoutant que le groupe veut d'abord finaliser le déploiement de son réseau et porter son chiffre d'affaires à 100 millions d'euros l'an prochain, avant d'entreprendre un lancement en Bourse, si les conditions de marché sont propices.