Toulouse : une campagne de publicité et une chaîne humaine pour protéger l’îlot de fraîcheur des Pradettes

Les habitants du quartier des Pradettes à Toulouse se sont mobilisés ce samedi 24 juin. Ils ont créé une chaîne humaine pour dénoncer la création d’un projet immobilier sur la friche de Bordeblanche.

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Ils sont venus déguisés en coccinelles, en fruits ou même en pingouins pour créer une chaîne humaine de la biodiversité. Une chaîne réalisée devant la friche de Bordeblanche et constituée d’enfants et d’adultes, tous habitants le quartier des Pradettes. “Ce quartier était encore un peu vert il y a quelques années mais ce n’est plus du tout le cas. Ca s’est énormément densifié et c’est le dernier endroit de verdure qu’il reste dans le coin”, témoigne l’un d’entre eux. “Ils ont mis du béton partout, construit à la va-vite avec des matériaux de mauvaise qualité. C’est mal isolé, chez moi, la température monte à 32 degrés, et on veut nous enlever l’un des derniers endroits verts qu’il reste.” Un îlot de fraîcheur comme l’appellent ces habitants, qu’ils veulent protéger d’un projet immobilier. 

Ferme urbaine contre projet immobilier

Depuis plusieurs mois, la friche de Bordeblanche est au cœur d’un bras de fer entre mairie et habitants du quartier. Deux hectares de terrain non bâti à l’ouest de Toulouse ont été mis en vente par la municipalité. 375 logements devraient y être construits. 

Nous voulons juste un petit coin de verdure pour les habitants, pour nos enfants, pour qu’ils puissent profiter de l’extérieur et d’un peu de fraîcheur.

Habitante du quartier des Pradettes

Pourtant, depuis plusieurs mois, les collectifs et associations du quartier soutiennent un autre projet, plus près de la nature. “Nous aimerions une belle ferme urbaine avec des maraîchers, plein de légumes super locaux et que l’on puisse apprendre à cultiver et à cuisiner nous-mêmes, qu’on puisse l’apprendre à nos enfants”, explique une maman du quartier.

Ce projet de ferme urbaine était soutenu par la Région Occitanie et avait été labellisé “Ambassadeur du Climat” par la Commission européenne. Il a définitivement été refusé par la mairie. “Nous avons de bonnes raisons de penser que nous pouvons encore préserver cet îlot de fraîcheur d’une bétonisation totale”, insiste Philippe Lebailly, le coprésident de l’association Nature Pradettes. “Nous voyons que nos actions ont un écho de plus en plus important dans le quartier et au-delà. La mairie dit que c’est bouclé mais nous irons voir les banques pour leur expliquer pourquoi ce projet est nuisible pour les habitants et pour le climat.”     

Une fausse campagne de publicité fait le buzz

En parallèle, le collectif écologiste ANV-COP21 a déployé une campagne d’affichage sur les abris-bus. Imitant celle de la mairie sur la biodiversité, elle en dénonce les incohérences. "Nous sommes en train de vivre les conséquences directes du réchauffement climatique, Toulouse connaît des pics de chaleur insupportables en été", précise Ariane, la porte-parole d'ANV-COP21 dans un communiqué. "Ce dont nous avons besoin dans un quartier déjà très dense comme les Pradettes, ce sont des arbres et des espaces de verdure pour se rafraîchir, pas de nouveaux immeubles"

Le nom du promoteur retenu pour le projet sera communiqué en septembre prochain. En attendant, le collectif des associations des Pradettes a déposé un référé devant le tribunal administratif.

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