A Toulouse, la vie précaire des réfugiés syriens

A Toulouse, des familles syriennes vivent dans des maisons qu'elles squattent aux izards. L'expulsion de ces lieux est prononcée et peut arriver d'un moment à l'autre. Des citoyens leur viennent en aide pour faciliter leur quotidien, avec le risque de devoir tout recommencer ailleurs. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Geneviève et Jaffa sont toutes les deux mères et grands-mères. L'une de Toulouse, l'autre de Homs en Syrie. Sans un mot de vocabulaire commun, elles se comprennent parfaitement : Une famille a impérativement besoin d’un toit et de stabilité, surtout quand il faut rebondir après la guerre. Et ce squat, dans lequel des réfugiés vivent depuis un an, fait l'objet d'une procédure d'expulsion.


Le squat dans lequel ils vivent doit être démoli

Un huissier est déjà passé deux fois avec injonction de quitter les lieux en 24 h.
Les cinq maisons qui abritent une cinquantaine de Syriens depuis 2 ans vont être démolies. Comme prévu dans le plan d'urbanisme du quartier.
Pour le promoteur, ce sont des taudis. Mais même dans des garages à voitures, les Syriens ont aménagé des chambres à coucher, une salle de douche, et un salon.
Un père de famille explique qu'il a déjà été expulsé de l'immeuble des Izards. 

« Lui et sa famille ont dormi dehors jusqu'à ce qu'il trouve ce garage, qu'il a aménagé »

Ils vivent en squat, mais en famille. Eparpillés par la guerre, ils se sont rejoints ici à Toulouse, et c'est en recréant leur communauté qu'ils arrivent à résister.

"Ils font tout pour rester ensemble. Se serrer les coudes les aide à surmonter les épreuves"

Deux bénévoles passent leur temps et leur énergie à démêler la complexité des papiers, les injonctions administratives, les entrées et sorties d’hôpital, la caisse d'allocation familiale. Les cours de français qu'elles doivent organiser elles-mêmes. Tout est crucial, tout est compliqué.

Mais si la préfecture maintient sa procédure d'expulsion, cette famille subira comme un nouvel exil, le troisième, en attendant le droit d'asile que la France s'est engagée à accorder aux syriens.
©France 3 Midi-Pyrénées

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

Enquêtes de Région : Quel avenir pour l'agriculture francilienne ?

regarder