La petite entreprise héraultaise Zéphalto compte emmener d'ici 4 ans des passagers en croisière dans le ballon "Céleste" capable de voler vers la stratosphère, à 25 km au-dessus de la terre.
Sans blague, ça vous tente une petite croisière en ballon aux confins de l'espace, à la limite de la stratosphère, à 25 km au dessus de la Terre ?
Alors, il n'y a plus qu'à s'inscrire. Bon d'accord, on n'en connaît pas encore le prix, mais la petite entreprise héraultaise Zéphalto y croit tellement dur comme fer qu'elle a déjà ouvert ces inscriptions.
Elle n'est d'ailleurs pas la seule à y croire. Le très sérieux Centre national d'études spatiales (CNES) de Toulouse et la non moins conséquente Agence spatiale européenne (ESA) figurent parmi les partenaires qui ont participé à concevoir le ballon, "Céleste" de son petit nom, constitué de panneaux solaires et d'un régulateur d'altitude, durable, fabriqué en France et porté par les vents.
Un premier vol d'essai réussi
Un premier vol d'essai s'est, selon Zéphalto, déroulé avec succès le 21 août dernier depuis le Pouget (Hérault) jusqu'au Puy-de-Dôme durant 300 kilomètres pendant 4 heures. Il "a permis de valider la structure du nouveau ballon ainsi que son comportement au décollage et à l'atterrissage".C'est l'aboutissement du rêve de l'ingénieur aéronautique et amateur de vol en ballon Vincent Farret d’Astiès d'un nouveau type de navigation dans les airs. Les vols en montgolfière émettant du dioxyde de carbone et étant limités en durée comme en hauteur, il imagine dès 2012 une croisière en très haute altitude, sans limite de temps, reposant uniquement sur l'énergie solaire.
Après plusieurs années de recherche, cet ingénieur lance le développement de ce ballon depuis une ancienne exploitation viticole, dans le village héraultais du Pouget. Le premier prototype, Odyssée 3 000, a été cousu avec la participation de l'association "Aux captifs la libération", qui réinsère les femmes par la couture.
Aujourd'hui, le prototype Odyssée 8 000 "est capable d'aller jusqu'à 12 km d'altitude avec des personnes à bord, sans limite de temps, sans empreinte carbone et en toute sécurité".
D'autres débouchés que le tourisme spatial
Ce ballon, qui utilise l'énergie solaire pour compresser de l'air ou en relâcher, pourrait trouver d'autres débouchés que le tourisme spatial. Ses applications suscitent l'intérêt dans les domaines des télécommunications, de la détection, des missions scientifiques, tests en conditions spatiales, et autres prises de vue aériennes.Cet automne, Zephalto devrait poursuivre sa campagne de vols d'essai.
Les croisières permettant d'emmener 4 à 6 personnes au milieu des étoiles sont annoncées, sans blague, dès 2024.