Transports en commun à Toulouse : le Conseil départemental prêt à casser la tirelire

Le président PS du Conseil départemental de la Haute-Garonne est prêt à mettre 201 millions d'euros pour améliorer les transports en commun dans la métropole toulousaine. Avec tout de même quelques conditions. 

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Georges Méric veut que l'on sorte des postures partisanes en matière de transports dans l'aire urbaine de Toulouse et prône l'urgence. Agacé par les positions des uns et des autres, le président PS du Conseil départemental de la Haute-Garonne tape du poing sur la table et se dit prêt à verser 201 millions d'euros pour améliorer les dessertes et désengorger la métropole toulousaine. Sous conditions.

201 millions sur des projets précis

Ainsi, le département se dit prêt :
  • à participer au financement de la future 3ème ligne de métro voulue par Jean-Luc Moudenc, notamment dans ses extrémités hors Toulouse (102 millions d'Euros),
  • à devenir le principal financeur du prolongement de la ligne B jusqu'à Labège (sujet d'achoppement entre Tisséo, la ville de Toulouse d'une part et le Sicoval, agglomération du sud-est de Toulouse, d'autre part) sans rupture de charge, c'est à dire en excluant l'idée du téléphérique (65 millions d'euros)
  • et à financer l'extention du maillage du réseau de bus Linéo notamment de Fenouillet à Portet-sur-Garonne et de Plaisance du Touch à L'Union. 

Le département fixe ses conditions

Mais cette "offre" de participation financière s'accompagne de quelques conditions. Le Conseil départemental souhaite que le Plan de déplacements urbains (PDU) ne soit pas en permanence remanié au grè des majorités sorties des urnes mais qu'il garantisse pleinement "l'équilibre territorial" à long terme "à la hauteur des besoins". 
Autre condition : que la 3ème ligne de métro soit construite par un établissement public, comme ce fut le cas avec les ligne A et B avec la SMAT (société de mobilité de l'agglomération toulousaine). En d'autres termes, Georges Méric rejette l'idée d'un partenariat public-privé (PPP) pour construire cette ligne. Jean-Luc Moudenc et Jean-Michel Lattes, président du syndicat mixte des transports en commun (SMTC) doivent présenter en juillet leur plan de financement de cette troisième ligne. Le département veut également que la troisième ligne et le prolongement de la ligne B soit traité en un seul dossier. 

Le Conseil départemental veut aussi avoir la garantie que le réseau de bus Linéo sera "maintenu et renforcé". Comprenez : que la construction de la 3ème ligne de métro ne "pompe" pas tout l'argent disponible au détriment des autres moyens de transports dans la métropole. Enfin, il veut que l'on confirme le rôle de la régie Tisséo dans la gestion publique et l'exploitation du réseau de transports urbains de l'agglomération toulousaine : pas de privatisation donc de Tisséo.

Des conditions plutôt "normales" pour le SMTC

Le Conseil départemental qui ne fait pas partie du syndicat mixte des transports en commun (SMTC) se place ainsi en financeur important des projets de transports dans la métropole. "Nous sommes collectivement responsables d'assurer l'avenir de l'agglomération toulousaine en matière de déplacement, indique Georges Méric. Toulouse et son agglomération ont pris du retard en matière de trasports publics du faits de désaccords politiques et de projets non-achevés. La mobilité est devenue la problème central des habitants". 
Pour Jean-Michel Lattes, le président du SMTC et premier adjoint au maire de Toulouse, "il est normal qu'il y ait des conditions". Il précise qu'en décembre prochain la gestion en régie publique de Tisséo sera confirmée pour 6 années supplémentaires et que l'ensemble des travaux devra être pris en charge par le public. Surtout, il se réjouit car "c'est la première fois qu'une collectivité autre que la Métropole se positionne sur le projet de troisième ligne de métro et c'est un pas considérable". Il attend maintenant la position du Conseil régional. 
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