Des militantes féministes ont été arrêtées lundi soir par la police au cours d'une action de collage dans les rues de Toulouse d'une caricature de Charb représentant un postérieur nu à côté de l'inscription: "Et le cul de Mahomet, on a le droit ?"
Armées de seaux remplis de colle et de brosses, ces trois militantes avaient pour ambition de coller un millier d'affiches "pour inonder le centre-ville de Toulouse", et exercer leur "droit au blasphème", trois jours après la décapitation près de Paris d'un enseignant qui avait montré des caricatures du prophète Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Elles ont été arrêtées une demi-heure à peine après avoir commencé à coller sur les murs une caricature de Charb représentant un postérieur nu à côté de l'inscription: "Et le cul de Mahomet, on a le droit ?"
Des passants curieux, voire agressifs
Interpellées par des passants curieux de la finalité de leur démarche, ou même agressifs, les militantes n'ont pas souhaité leur répondre ou très peu. "Il faut aller vite car ça reste une action risquée, on n'est pas là pour donner une conférence de presse", a affirmé l'organisatrice de l'action qui préfère garder l'anonymat."Un homme a été égorgé, en France, pour avoir montré des caricatures", a-elle lancé finalement auprès d'un badaud très insistant.
Interpellées pour délit d'affichage sauvage
Une demi-heure à peine après le début de leur action, elles ont été interpellées par des policiers et emmenées au commissariat pour "délit d'affichage sauvage", notamment sur des sites classés.Charb avait été assassiné avec plusieurs autres dessinateurs emblématiques de Charlie Hebdo lors de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique le 7 janvier 2015.