Les neufs individus à la tête de ce trafic de drogue étaient visés par une information judiciaire depuis le mois de septembre 2022. La drogue était importée depuis les Pays-Bas.
Une pêche fructueuse. Ce jeudi 1er février les agents de l’Unité stupéfiants et économie souterraine (USES) de la sûreté départementale de la Haute-Garonne, assistés de la Brigade anti-criminalité et de l’antenne RAID 31, ont arrêté neuf individus visés par une information judiciaire depuis le mois de septembre 2022.
12 kg de drogue et un pistolet saisis
Parmi eux, quatre Toulousains (nés en 88, 95 et 96), quatre Parisiens (nés en 78, 84, 90 et 94) et un Néerlandais (né en 74). "Toutes les personnes interpellées ont déjà eu affaire à la justice, six d’entre elles ont déjà été condamnées pour des infractions à la législation sur les stupéfiants", précise le parquet de Toulouse. Les neufs individus ont été déférés devant le juge d’instruction puis placés en détention par le juge des libertés et de la détention ce vendredi 3 février.
Ce jeudi, les enquêteurs levés à l'aube pour cette intervention sont repartis chargés avec pas moins 6 kg d’héroïne et 6 kg de cocaïne dans les bras, dont la valeur de vente au détail dépasse les 570.000 euros. Somme qui s’ajoute aux 126.345 euros saisis en espèces. Mais les découvertes ne s’arrêtent pas là. Les mis en cause avaient en leur possession un pistolet automatique de calibre 9 mm et trois véhicules (Audi RS3, Renault Twingo et moto Honda) d’une valeur de 98.500 euros servant au transport de la marchandise.
Cette opération a été déclenchée dans le cadre d’une enquête sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de Toulouse sur un trafic organisé de stupéfiants entre les Pays-Bas et la France existant vraisemblablement depuis deux ans
Samuel Vuelta-Simon, procureur de la République de Toulouse
Un trafic ficelé à l'échelle européenne
La drogue importée des Pays-Bas, plaque tournante du trafic d’héroïne et de cocaïne en Europe, était ramenée par les clients et parfois par les fournisseurs hollandais en personne qui recevaient les commandes à travers les plateformes Snapchat et Signal. Arrivée à Toulouse, la drogue était dissimulée dans des caches aménagées directement dans la coque des véhicules tranquillement stationnés sur la voie publique.
Et les policiers ont fait la découverte d'un véritable trafic toulousain organisé. "Les trafiquants utilisaient une flotte de téléphones pour coordonner les commandes et les livraisons de drogue et établir la relation entre acheteurs et vendeurs. Quotidiennement, les clients héroïnomanes étaient relancés par des messages publicitaires sur leur téléphone pour les pousser à la consommation", précise Samuel Vuelta-Simon.
Le réseau envisageait même de lancer sa propre production de cannabis et avait déjà amorcé des premiers contacts avec des acteurs du trafic espagnol.