Pour la première fois, les opposants à la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac vont pouvoir se compter. Une manifestation est organisée à Toulouse samedi 31 janvier.
CCombien seront-ils, ceux qui refusent la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, dans la première grande manifestation organisée sur ce sujet à Toulouse samedi ? C'est en effet une première : le collectif contre la privatisation de la gestion de l'aéroport appelle à un rassemblement place du Capitole à 15 heures avant de manifester en direction de la préfecture, via la chambre de commerce et d'industrie (CCI).
© J-Pierre Jauze / France 3
Laurent Mauduit lors du débat contre la privatisation de l'aéroport
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© J-Pierre Jauze / France 3
Les organisateurs de la manifestation dénoncent :
- "la création d’un hub, qui - avec Francazal - ferait de l’aéroport une plate-forme de niveau équivalent à celui d’Orly, où se développeraient le transit passagers, le fret et les vols de nuit avec des risques sanitaires majeurs encourus par plus de 100 000 riverains situés sous le couloir aérien, en raison de nuisances sonores et de pollutions atmosphériques maximales".
- "l’augmentation du risque de catastrophe aérienne par chute d’un avion sur l’agglomération toulousaine et notamment sur le site industriel Seveso 2 de la SNPE".
- "la cession d’une partie du capital détenu par l’État quelle que soit la nationalité des actionnaires".
- "l'absence totale de consultation des riverains, des salariés de l'aéroport et des citoyens".
- "la négociation d'un pacte secret d’actionnaires qui donne tous les pouvoirs au gestionnaire choisi par le gouvernement"
- "la position de Toulouse Métropole qui a négocié en contrepartie une participation dans la construction du parc des expositions et certainement dans d’autres infrastructures".
L'Etat a entrepris pendant l'été de vendre 49,9 % de ses parts dans la société Aéroport de Toulouse Blagnac. Après appel d'offres, c'est le consortium chinois Symbiose qui a été choisi par l'Etat, moyennant un prix d'achat d'environ 330 millions d'euros. Depuis de nombreuses voix s'élèvent contre cette privatisation partielle et les conditions de sa réalisation.
C'est uniquement des parts (il en conserve 10 %) de l'Etat dans la société de gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac qui ont été mis en vente. Les équipements, les pistes, le foncier restent dans le giron public.