Une pétition, qui a déjà recueilli plus de 4000 signatures, demande au nouveau maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc de ne pas détruire les "prairies urbaines" mises en place par l'ancienne municipalité. Dans son programme électoral, Jean-Luc Moudenc promettait de "supprimer les herbes folles".
La nouvelle municipalité de Toulouse, sortie des urnes de mars dernier, souhaite en finir avec les "herbes folles". Apparues après le changement de majorité en 2008, sous l'impulsion des élus écologistes arrivés aux affaires dans l'équipe de Pierre Cohen, les "prairies urbaines" devraient donc disparaître.
Ce concept consistait à ne pas tondre à ras tous les massifs en herbe de la ville : dans certains ronds-points, au bord de certaines routes, les élus et les responsables des espaces verts avaient fait le choix de laisser la nature faire son travail ou de semer des herbes qui ne réclament pas d'entretien. Cela permettait le retour en ville d'insectes, abeilles, coccinelles, etc.
Mais l'équipe de Jean-Luc Moudenc voit dans cette conception de la gestion de la nature en ville un "laisser-aller" et le "retour d'animaux nuisibles". Le programme du candidat prévoyait donc de "supprimer les herbes folles".
En réaction, une pétition a été lancée à Toulouse : elle s'adresse directement à Jean-Luc Moudenc. "Monsieur le maire de Toulouse : pour le maintien de la biodiversité à Toulouse". La pétition avait atteint 4000 signatures ce mardi matin. Elle réclame le maintien "des pratiques favorables à la biodiversité mises en place par les agents municipaux dans les espaces verts de la ville", le maintien des "prairies urbaines et des haies champêtres", de "valoriser et développer la place de la nature en ville" et de "ne pas utiliser de produits phytosanitaires de synthèse"
Vidéo : le reportage d'Eric Coorevits et Eric Foissac