Ils sont propriétaires et subissent de plein fouet l'augmentation de leurs factures de gaz. À Toulouse, ces voisins tentent d'unir leurs forces pour mettre un terme à cette situation.
À la cité Amouroux, l'union fait la force. Du moins c'est ce qu'espèrent les habitants de cette cité modeste du nord de Toulouse. Face à une augmentation de 285% de leurs factures de gaz, ces voisins ont créé un collectif pour se défendre et renégocier leur contrat.
Une facture de gaz qui triple
Clovis vit dans cette cité et pour la première fois, il a dû faire appel à ses parents pour payer une facture. La température est de seize degrés chez lui, mais sa facture a quasiment triplé par rapport aux années précédentes. "Sur les trois dernières années, je payais 160 euros par mois en moyenne, explique le jeune homme. Là vous voyez que sur le premier trimestre de 2023, on passe à 1050 euros pour janvier, puis 267€ en février et en mars".
"Quand on est propriétaire, on s'est quand même saigné pour avoir un bien. On fait des emprunts, détaille le jeune homme. Mais on se retrouve quand même pris à la gorge..."
Unis collectivement pour trouver des solutions
Clovis est loin d'être le seul dans cette situation à la cité Amouroux. L'augmentation du prix du gaz n'épargne pas non plus ses voisins. Ils sont aujourd'hui réunis pour tenter de trouver des solutions. Demander à leur syndicat de ne pas envoyer de relance pour ceux qui ne payent pas la totalité de leur charge pourrait être une idée.
"On veut pouvoir anticiper les choses, explique une voisine membre du collectif, budgétiser notre poste de dépenses chauffage et eau chaude pour pouvoir honorer nos factures".
Dans leur combat, ces propriétaires peuvent compter sur le soutien de la député (NUPES-LFI) de la deuxième circonscription de Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir. "Il me parait évidemment qu'il y a un abus de la situation, estime l'élue. Finalement ce sont les gens qui en portent le prix à la fin. Ils n'ont pas été prévenus à l'avance, ils n'ont pas pu s'organiser et n'ont pas pu y faire face [aux factures]. Il faut trouver des solutions, il faut bloquer les prix, il faut plafonner et revenir à un tarif réglementé".
En réponse à leur demande, le syndic dit attendre la mise en place du bouclier tarifaire pour rembourser une part de l'avance faite par les propriétaires.