VIDEO. Deux personnes interpellées après la tentative d'intrusion de l'Action française au conseil régional d'Occitanie

Un groupe d'extrême-droite a tenté une intrusion, jeudi 25 mars, en pleine séance du conseil régional d'Occitanie, dans l'hôtel de région à Toulouse (Haute-Garonne) afin de déployer une banderole. Une élue a fait un malaise.

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Ce jeudi 25 mars, huit membres du groupuscule d'extrême-droite de l'Action française ont tenté de s'introduire durant la dernière séance plénière du Conseil régional d'Occitanie, en plein discours de la présidente Carole Delga (PS). 

Les individus ont voulu déployer une banderole rouge avec une fleur de lys, une étoile et un croissant, sur laquelle on peut lire "Islamo-gauchistes - traîtres à la France" tout en scandant "Action française !". Le service de sécurité les a empêché de mener leur action et a pu les refouler.

Comme on peut le voir et l'entendre dans les images ci-dessous, Maïthé Carsalade du Rassemblement National a fait un malaise durant cet épisode. 

Voici la vidéo de l'incident. 

Huit militants du groupuscule d'extrême-droite, l'Action française, ont tenté de déployer une banderole durant la dernière séance de la mandature du Conseil régional d'Occitanie.

Des complicités pour rentrer

"Nous n'avions aucune idée de ce qui se passait, raconte à France 3 Occitanie, Gérard Onesta, vice-président du Conseil régional (EELV). Nous avons cru un instant au pire. Ils auraient pu être armés. Durant 10 à 15 secondes, nous avions les même images en tête. C'était un moment de frayeur collective."

L'élu se demande comment ces personnes ont pu s'introduire au sein de l'hôtel de région :" La question d'éventuelles complicités se pose. Comment ont il pu rentrer avec une telle banderole ?

Des éléments de réponse ont déjà été donné durant l'après-midi lors d'une déclaration de Carole Delga. Les membres de l'Action française seraient entrés sans effraction dans le Conseil Régional et ont donc bénéficié d'une complicité interne.


L'accès se serait fait par les sous sols en utilisant sans doute un pass d'une personne accréditée. Selon la présidence du Conseil régional, une vidéo serait en cours d'étude pour déterminer les présences et le parcours dans le bâtiment.

D'autres hypothèses sont également envisagées : les fauteurs de trouble auraient eut en leur possession un plan détaillé du bâtiment ou auraient été guidés par une personne qui avait repéré ce parcours complexe auparavant.

 

Réactions, soutien et dénonciation

Dans un communiqué de presse, la présidente de région, Carole Delga salue la réaction du "service de sécurité de la Région qui a réagi très rapidement, avec calme et sang-froid, pour empêcher cette intrusion de plusieurs personnes se réclamant de l'Action Française. Aucun agent ou élu régional n'a été blessé durant cet incident qui a duré quelques minutes. La police nationale a été dépêchée sur les lieux pour arrêter ces individus".

L'ancienne secrétaire d'état condamne fermement cette action violente de militants d'extrême-droite :"Les séances du Conseil régional sont un temps démocratique important qui engage la collectivité pour soutenir les habitants et les territoires. La violence et les agressions n'y ont pas leur place. (...) Face à l'extrême droite, je le répète : je ne lâcherai rien et ne cèderai à aucune pression, d'où qu'elle vienne."

En début de soirée, le président de la République condamnait cette intrusion. condamne l'irruption de militants de l'Action française, jeudi, au Conseil régional d'Occitanie à Toulouse. "En envahissant le Conseil régional d'Occitanie, l'extrême droite a une nouvelle fois montré son vrai visage : action violente, volonté de bâillonner la démocratie et de diviser les Français", a réagi Emmanuel Macron en précisant apporter son soutien à la présidente et aux élus de la région Occitanie. "J'apporte mon soutien à la présidente et aux élus républicains de cette région qui ont défendu l'honneur de notre République", a-t-il ajouté.

Dans un tweet la conseillère régionale de la France Insoumise, Myriam Martin, s'en prend au président de la République Emmanuel Macron et au ministre de l'intérieur Gérald Darmanin, à ses yeux responsables des polémiques autour du terme "islamo-gauchistes".

Deux intrus ont été appréhendés et sont actuellement interrogés par la Police. Les six autres sont en fuite.
Carole Delga annonce dès aujourd'hui qu'une plainte va être déposée. 

 

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