VIDÉO. Un manga pour raconter une histoire de la résistance à Toulouse, découverte d'un travail à 4 mains

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Rencontre avec Séléna Mercier et Marie Desnoyer, étudiantes à l'école internationale du manga et de l'animation. Reportage de Sandra Wachlewicz et Eric Coorevits. ©FTV

Elles sont étudiantes et autrices de manga. Lauréates d'un concours, Séléna Mercier et Marie Desnoyer ont obtenu la promesse de voir publier leur manga sur la résistance toulousaine. Les deux "mangakas" sont au festival BD d'Angoulême pour y faire des rencontres.

Cette année encore, le festival BD d'Angoulême met le manga à l'honneur avec un pavillon dédié. Deux étudiantes de l'école internationale du manga et de l'animation de Toulouse y participent afin de poursuivre leur belle aventure. Séléna Mercier et Marie Desnoyer réalisent un travail à quatre mains. Un manga sur la résistance toulousaine pendant la 2nde Guerre mondiale, déjà remarqué et primé par l'éditeur Vega-Dupuy, promis à être publié.

Passionnées d'histoire

Réseau Alexis est le titre de leur ouvrage. Une histoire de la résistance lors de la Seconde Guerre mondiale à Toulouse, au format manga. "On était juste dans la bibliothèque du patrimoine à Toulouse. Et on faisait des recherches pour notre professeur, raconte Marie Desnoyer. On avait déjà décidé de faire une histoire commune sur un policier. On était juste sur cette base-là. Et Séléna est passée à côté de l'étagère de la résistance toulousaine..."

Et voilà comment démarre l'aventure de ces deux étudiantes de l'école internationale du manga et de l'animation. Pour donner vie à leurs personnages, elles explorent pendant des mois les archives municipales de Toulouse. Mènent un travail de recherche colossal. "Il faut compiler la tension qu'il y avait l'époque, la discrimination, la torture, les morts qu'il y avait, mais aussi la vie..." Le tout selon la tradition picturale japonaise. Un défi.

Il y a énormément de choses à montrer et peu de place.

Séléna Mercier, étudiante et mangaka

Les deux autrices avouent devoir jongler entre l'envie de bien donner corps à leurs personnages, et celle de développer l'intégralité de leurs découvertes historiques. Ce qui "rend la chose passionnante et extrêmement compliquée", avouent les deux jeunes femmes dans un rire partagé.

À chacune son rôle

Sur fond de 2nde Guerre mondiale, Eliane, 17 ans se débat dans des choix moraux / résister ou collaborer. Pour elle, tout est noir ou blanc. Le scénario et le story-board sont écrits à 4 mains. Mais entre Marie et Séléna, à chacune son rôle.

Marie s’occupe des décors. Un travail d’observation et de patience. "J’avais des photos d’époque, un peu après la guerre, des années 50. On a choisi une rue avec son ambiance et le but, ça a été de la retranscrire en incorporant notre personnage dans ce décor" explique l'étudiante toulousaine.

J’ai découvert la passion du décor, c'est long et c'est pour ça que plein de gens n'aiment pas forcément ça. Mais à partir du moment où on a un très joli décor derrière, je trouve que le dessin il est embelli.

Marie Desnoyer, étudiante et mangaka

Séléna, elle, donne vie aux personnages. En manga, les expressions faciales et corporelles sont primordiales, les émotions exacerbées. "Moi, c’est beaucoup de travail en amont pour maîtriser les personnages, et obtenir une fluidité et une rapidité dans l’exécution.

D’abord, on va avoir un crayonné. Et ensuite avec la plume, comme Marie avec les décors, moi je viens repasser mes traits pour leur donner une autre vie.

Séléna Mercier, étudiante et mangaka

Encore 150 pages à dessiner avant d'achever leur manga et rejoindre les rayons déjà bien fourni des librairies. La France occupe la deuxième place du marché mondial du manga devant les Etats-Unis. L’engouement est loin d’être récent, mais la crise sanitaire a fait exploser les ventes et avec elles, les auteurs de l’Hexagone. Réseau Alexis devrait être achevé d’ici la fin de l’année.

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