Le projet de loi Elan suscite une vive opposition. Pour l'association "Handi Social", c'est la fin du droit au logement pour les personnes âgées et handicapées. Avant l'adoption de la réforme, "Handi Social" souhaite un débat public avec le porte-parole de la majorité, Michaël Nogal.
Depuis plusieurs semaines, l'association "Handi Social" mène des actions "coup de poing". Opération "péage gratuit", fin juillet. Blocage d'Airbus le 21 août. La dernière mobilisation remonte au vendredi 14 septembre et à l'emmurement de la permanence du député tarnais, Jean Terlier.
Toutes ces manifestations ont une seule cible : la loi Elan et son article 18. L'association "Handi Social" estime que ce projet de texte s'attaque au logements accessibles au personnes handicapées. Cette semaine est charnière s'agissant de l'avenir de la réforme. Une commission mixte paritaire (CMP) doit réunir, ce mercredi 19 septembre, députés et sénateurs autour d'une même table.
"Handi Social" estime que le débat ne doit pas rester confiner dans l'arène législative. La présidente de l'association, Odille Maurin, lance une inviation aux ministres en charge du dossier, Jacques Mézard et Julien de Normandie.
Le ministre de la Cohésion des Territoires a, en quelques sorte, déjà répondu. Jacques Mézard estime que la loi Elan ne remet pas en cause l'accès des personnes handicapées au logement.
Odile Maurin se tourne également vers le porte-parole et coordinateur de la loi Elan. La présidente d'Handi Social souhaite un débat public, à Toulouse, avec le député de la Haute-Garonne, Michaël Nogal.Loi Elan : "Tous les logements neufs sont accessibles aux personnes en situation de handicap" affirme Jacques Mézard. "Ce que nous voulons dans cette loi c'est d'avoir 100% de logements évolutifs, dont 10% totalement accessibles." #8h30Politique pic.twitter.com/IGLPKpfhBb
— franceinfo (@franceinfo) 4 juin 2018
Odile Maurin plaide pour "un débat contradictoire" car "pour le moment le seul débat a été par médias interposés". Une invitation est également lancée s'agissant d'un autre parlementaire (toujours de la Haute-Garonne) concerné par le dossier : le député (Modem) Jean-Luc Lagleize.
La présidente d'Handi Social est confiante sur les chances d'un débat public : "s'ils ont des arguments, ils viendront. S'ils ne viennent pas, cela voudra dire qu'ils ne peuvent pas ou ne veulent pas défendre la réforme du gouvernement".