Comme dans tous les sites Arkéma en France, c'est une mobilisation d'ampleur qui touche l'usine Arkéma de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées. Un conflit social lié à l'échec des négociations salariales annuelles.
Arkéma, groupe français leader de la chimie des matériaux, a réalisé des résultats exceptionnels et des bénéfices records en 2021, mais les négociations annuelles obligatoires sont dans l'impasse.
Face à l'impossibilité de négocier des augmentations de salaires jugées satisfaisantes, la CGT, rejointe ensuite par d'autres organisations syndicales, a lancé un mouvement de grève national.
Conséquences : les treize sites du groupe sont bloqués ou à l'arrêt depuis jeudi 9 décembre et des piquets de grève ont fleuri devant les usines. C'est notamment le cas de celle de Lannemezan dans le département des Hautes-Pyrénées, qui fabrique de l'hydrate d'hydrazine et compte 140 salariés.
"C'est un mouvement inédit. On n'en a jamais vu d'une telle intensité", explique Alain Rotgé, délégué syndical CGT d'Arkéma Lannemezan."Et cela va durer. Au moins jusqu'à lundi prochain. Nous n'avons aucune nouvelle du siège depuis le début du mouvement. Il n'y a aucun dialogue avec la direction. Et ça, ça exacerbe la colère des salariés".
C'est la façon de faire de cette direction, même si elle perd de l'argent tous les jours.
Alain Rotgé, délégué syndical CGT Arkéma-Lannemezan
Les sites Arkéma sont classés Seveso, parfois seuil 3, les installations ont donc été sécurisées, comme le prévoit la loi, pendant le mouvement social.