Partenaire de la première heure du dispositif de volontariat lancé en 2010, le Parc National des Pyrénées vient de lancer sa nouvelle campagne de recrutement de services civiques. Une manière d’accompagner les jeunes vers la professionnalisation.
« Entre le Parc national des Pyrénées et le service civique, c’est une longue histoire ». Dès la première phrase, le secrétaire général du parc Yves Haure pose le décor. Depuis le lancement en 2010 du dispositif de volontariat à destination des 16-25 ans imaginé par Martin Hirsch - à l’époque haut-commissaire à la Jeunesse – le Parc National des Pyrénées accueille chaque année entre six ou sept volontaires. Leur nouvelle campagne de recrutement vient de débuter et l’année prochaine, ils seront quatre jeunes en Hautes-Pyrénées, deux en Pyrénées-Atlantiques, et un au siège à Tarbes.
« Au sein du Parc ils s’occuperont de l’accueil du public en situation de handicap, ils organiseront des animations à destination des enfants liées à l’environnement dans le parc et dans les collèges, etc. » détaille le secrétaire général. Pour la toute première fois, l’un d’entre eux sera également en charge des réseaux sociaux.
688 euros par mois d'indemnisation
Largement financé par l’Etat, un contrat en service civique prévoit une indemnité mensuelle de 473 euros directement versée au volontaire. L’organisme d’accueil quant à lui verse 108 euros. Il peut doubler cette part s’il le souhaite – option choisie par le parc des Pyrénées - pour atteindre l’indemnité maximale de 688 euros par mois, quelle que soit la durée hebdomadaire de la mission.
Chez les étudiants dont les projets sont à l’arrêt, les jeunes confrontés à une difficulté d’accès à l’emploi, ou bien ceux en échec scolaire, le dispositif est largement plébiscité. Véritable outil en faveur de l’engagement citoyen pour les uns, ou augmentation des contrats précaires à destination des jeunes pour les autres, le service civique s’avère bien souvent être une alternative de crise.
4 sur 10 embauchés dans le secteur environnemental
Au Parc national des Pyrénées, pas de perspective d’embauche à l’issue d’un service civique, mais la promesse d’apprendre grâce à l’accompagnement d’un tuteur professionnel. « Au terme de huit mois de contrat on ne les garde pas, non », pose Yves Haure. Mais l’homme se félicite tout de même d’un chiffre : « 4 sur 10 trouvent un emploi dans le monde de l’environnement, ce n’est quand même pas rien ». Le service civique séduit d'ailleurs de plus en plus la franche d'une génération engagée, qui souhaite s'impliquer davantage en faveur de l'écologie.
Le but affiché par la structure est d'ailleurs d’offrir aux volontaires la possibilité de s'éduquer sur l’environnement et l’écologie. Le site Service Civique le précise : « pas de conditions de diplôme ni d’expérience professionnelle. Ce sont les savoirs-être et la motivation qui comptent avant tout. ». Avoir connu l’échec dans son parcours est donc loin d’être rédhibitoire: « si je vois quelqu’un qui a raté deux fois son BTS, je vais le prendre pour lui donner une autre chance » souligne Yves Haure.
Début du contrat prévu en mars 2022. Pas de date limite pour déposer sa candidature, même si le secrétaire général affirme déjà avoir reçu de nombreux dossiers…