LIVRE : "Bivouacs" : 30 idées de lieux magnifiques et sauvages dans les Pyrénées en toutes saisons

Faire un bivouac en montagne, un rêve de gosse qui si l'on y prend goût peut se transformer en art de vivre la montagne. Dans le livre "Bivouacs" se sont 30 lieux dans les Pyrénées où la nuit au sommet prend toute sa raisonnance. Rencontre avec Patrice Teisseire-Dufour, auteur des textes.

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Partir en montagne pour y passer la nuit à la belle étoile. On appelle cela faire un bivouac. Des moments intenses et sauvages qui laissent un souvenir inoubliable et "un peu" exceptionnel.  

Apercevoir les hardes de cerfs et de biches, regarder l'isard qui profite des derniers rayons de soleil, voir le soleil se coucher à plus de 2000m d'altitude. Ou encore pour les plus aguerris, creuser un nid douillet dans la neige pour y placer le duvet et s'allonger les yeux rivés au ciel étoilé devant la somptueuse voie lactée.

Ces moments poétiques sont racontés par Patrice Teisseire-Dufour dans le livre "Bivouacs" des éditions Cairn illustré de splendides clichés de Guillaume Coubard.

Pourquoi avoir fait un livre sur le bivouac ? 

Patrice Teisseire- Dufour : Depuis la fin du confinement, les Français ont un immense besoin de grands espaces et de retrouver toutes les sensations et les beautés de la nature.

L’idée de ce livre est née grâce à mon compère photographe Guillaume Coubard. Il venait de commencer à en faire. Et il m’a proposé qu’on réalise un ouvrage ensemble et on s’est aperçu qu’on était assez complémentaire. D’autre part, nous voulions tous les deux saluer le pyrénéiste Jacques Jolfre qui venait de décéder et qui avait fait paraître un tel ouvrage il y a presque vingt ans. Il disait : “Le bivouac, c’est un art de vivre, une philosophie, un bonheur suprême, intense, royal”.

Un art de vivre ?

Patrice Teisseire- Dufour : L’art du bivouac, c’est de s’endormir au-delà des frontières, sur un tapis de neige ou dans une estive d’altitude, d’embrasser en panoramique un coucher de soleil ou des miroirs d’azur sur fond de reliefs de montagnes à perte de vue, seul ou accompagné de marmottes ou de cerfs.

 

Pour réaliser ce livre vous avez passé plusieurs nuit à la belle étoile, quel est le bivouac a été le plus marquant ?

Patrice Teisseire- Dufour : C’est de m’endormir en ayant vu de nombreuses étoiles filantes en admirant une Voie lactée très claire, très pure. Puis, au petit matin, me réveiller au-dessus de la mer de nuages, riche d’un nouveau paysage à habiter, au milieu des isards qui passaient nous voir.

Si tu devais conseiller un ami qui décide de partir pour son premier bivouac, quels conseils lui donneriez-vous ?

Patrice Teisseire- Dufour : De choisir un lieu de bivouac avec un plan de repli non loin de là, comme une cabane ou un refuge, en cas de mauvais temps. Pas besoin non plus d’un parcours trop long au début pour s’échapper de l’urbanisation bruyante et polluée et d’une grosse fréquentation. Je pense aux étangs du Donezan que j’ai fait avec mes garçons et qui était pour eux une première initiation très facile avec juste 350m de dénivelé et 4 h de marche aller-retour.

Quel est le matériel indispensable à avoir pour passer la nuit en altitude ?

Patrice Teisseire- Dufour : Il faut emporter un bon tapis de sol et un bon duvet. Ne jamais oublier l’eau, le réchaud, la nourriture, la trousse à pharmacie, des habits de rechange, et la tente. Et le randonneur doit toujours avoir ses 3 couches : tee-shirt transpirant, polaire et veste coupe-vent de pluie.

Pour un premier bivouac, lequel parmi les 30 du livre est le plus adapté ?

Patrice Teisseire- Dufour : Ce n’est pas évident de choisir, du pic d’Ansabère dans le Béarn au pic du Canigou dans les Pyrénées-Orientales. Je dirai : le pic du Crabère en Ariège en été ou automne parce que c’est grandiose et très sauvage.

Le Plan de Montmajou, en Haute-Garonne, pour une première hivernale, pour son panorama sur les 3000 du Luchonnais, avec la cabane de Saunères en cas de repli non loin de là.

Dans le livre, plusieurs bivouacs ont été réalisés en hiver.  C’est une autre expérience, les photos sont magnifiques mais cela ne s’adresse pas à tout le monde. Quelles sont les particularités d’un bivouac dans la neige ?

Patrice Teisseire- Dufour : Il faut emporter une tente 4 saisons, un bon tapis de sol et un bon duvet qui descend jusqu’à -25 ou -30°C.

Avoir une bonne paire de chaussures isolantes et une paire de raquettes et bâtons. Et puis ne pas partir seul. Avec toujours une trousse de secours, des barres énergétique, un réchaud pour avoir de quoi manger chaud. C’est une expérience fantastique qui change la vie ! On a une grande sensation de liberté, de se sentir vraiment proche de la nature comme dans la peau des premiers trappeurs.

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