Fermetures de trésoreries départementales, regroupements de services, délocalisations vers des "Maisons France Services" : les agents des finances publiques sont vent debout contre la réforme du ministre Gérald Darmanin, programmée pour 2022. Journée de grève et manifestations dans toute la France.
Le plan de réforme des Finances Publiques élaboré par Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics, suscite l'opposition de très nombreux agents dans tous les départements, avec l'appui d'une importante proportion d'élus locaux.
L'objectif : faire des économies, moderniser et concentrer le réseau du Trésor Public, en mettant à profit la multiplication des démarches faites par internet.
La méthode :
- fermer des trésorreries départementales dans certaines "petites" communes;
- regrouper des services dans les agences restant ouvertes;
- et délocaliser des services - et des agents - dans le réseau "Maison France Services".
— DGFIP En Colère ! (@DgfipC) July 3, 2019
Ces nouvelles entités "multiservices" doivent accueillir des regroupements de services publics décentralisés - CAF, Pôle Emploi, CPAM, etc...
A Tarbes ce matin, à l'appel d'une intersyndicale CGT, Solidaires et FO, une quarantaine d'agents en grève se sont rassemblés devant le Centre des Finances Publiques des Hautes-Pyrénées - dont les grilles sont restées baissées pour la journée.
Les grévistes réclament le retrait pur et simple du projet de restructuration concocté par leur ministre de tutelle.
Ils sont mobilisés contre le "plan Darmanin" depuis le début de l'année, et sont passés à la vitesse supérieure, maintenant que les cartes géographiques des projets de fermetures de trésoreries sont connues, département par département.
Une délégation a été reçue par 2 élues : Mmes Jeanine Dubié (députée) et Viviane Artigalas (sénatrice), à la permanence de la première, preuve du soutien que cette contestation reçoit de la part des élus locaux concernés par ce plan de fermetures annoncées.
De plus ils prophétisent des difficultés dans les démarches administratives pour les populations isolées, dans les zones rurales ou en secteur de montagne, celles qui sont les moins bien desservies par l'internet et la téléphonie mobile.
Il leur faudra, si ce plan est appliqué sans modification, parcourir en moyenne 45 km pour se rendre dans une antenne des services de l'Etat.
Exemple avec ce reportage tourné à Bagnères de Bigorre, par Thierry Sentous et Emmanuel Fillon.