Sans surprise, le tribunal de commerce de Tarbes a prononcé ce lundi la liquidation judiciaire de la société MG Call. C'est le terme d'un feuilleton à rebondissement pour les 149 salariés, floués, dont certains se disent aujourd'hui "soulagés" malgré le chômage.
Le tribunal de commerce de Tarbes (Hautes-Pyrénées) a prononcé ce lundi la liquidation judiciaire de MG Call, ce centre d'appels qui n'a jamais vraiment démarré et dont les 149 salariés se retrouvent sur le carreau.
Le 15 septembre dernier, l'entreprise avait été placée en redressement judiciaire et les salariés savaient que l'échéance de ce 5 octobre serait la liquidation. Pour leur porte-parole, la plupart sont "soulagés", car cette liquidation leur permet de "tourner la page, même si le chômage est une nouvelle épreuve". A la demande du préfet, deux agents de Pôle Emploi seront affectés à plein temps à la cellule d'urgence pour assurer leur reclassement.
Le patron de la société, qui avait promis 350 emplois à terme, avait bénéficié d'aides, notamment du Grand Tarbes pour les travaux dans ses locaux, et l'Etat pour la formation des salariés. Car ces salariés étaient souvent des demandeurs d'emplois en fin de droit : ils se sont formés et "entraînés" à blanc attendant le client.
Au début de l'été, l'absence de travail a commencé à faire douter les salariés. Fin août, ils protestaient contre l'absence de salaires. En septembre, le PDG affirmait que l'entreprise était sauvée et qu'il avait un contrat avec un grand opérateur de téléphonie. C'était en fait un faux document. Le dossier économique de Mg Call est désormais refermé, mais pas le dossier judiciaire.