Au village vacances d'Agde, de l'accueil à l'intégration de réfugiés ukrainiens

Depuis ce jeudi 19 mars, le village vacances EDF d'Agde (Hérault) accueille une soixantaine de réfugiés ukrainiens. Sur place, des bénévoles leur dispenseront prochainement des cours de français et sur le fonctionnement de l'administration. Un premier pas vers l'intégration.

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Youlianna souffle sur ses 11 bougies. Elle sourit, sa grand-mère, ses sœurs et son frère applaudissent. Quel vœu a-t-elle bien pu formuler ? Son père est resté en Ukraine, défendre son pays sous les bombes. 

"Nous habitions près du port d'Odessa et nous entendions les bruits des missiles et des explosions, raconte Sveitlana, sa grand-mère. Quand les murs ont commencé à se lézarder, nous avons décidé de partir pour sauver les enfants." Désormais, ils occupent un bungalow au sein d'un village vacances EDF, à Agde. "Nous sommes très reconnaissants. Nous avons la mer, une belle maison et on mange bien." 

Comme eux, ils sont une soixantaines de réfugiés ukrainiens, arrivés de Montpellier ce jeudi 17 mars. Cet hébergement de second niveau, dit "d’accueil collectif", est mis à leur disposition pour une durée indéterminée. L'enjeu désormais, c'est de favoriser leur intégration. 

Le village vacances, une "sas" d'intégration

Sur place, les Ukrainiens ont accès à la restauration et à un suivi médical, assuré par la Croix-Rouge. Bientôt, des cours de français seront dispensés aux enfants. Le maire d'Agde est en relation avec l'académie de Montpellier. "N'oublions pas qu'ils ne parlent pas un mot de français, et que c'est le premier pas vers l'intégration, pointe Gilles d'Ettore. Et c'est aussi leur redonner vie, cette vie sociale qu'ils appellent de leurs vœux."

Christian Milan, vice président de la Croix-Rouge 34, abonde : "La langue est une grosse barrière actuellement, même si on dispose de traducteurs. Le problème, c'est qu'ils ne seront pas disponibles ad vitam eternam". Pour le maire d'Agde, ce village vacances doit rester un "sas", une étape transitoire vers une intégration à moyen, voire long terme.

Et cela passe par d'autres enseignements que la langue française. "On va leur apprendre les bases de l'administration française, reprend le vice-président de la Croix-Rouge 34. Il faut qu'ils sachent quels services peuvent les aider, comme Pôle emploi ou la Caisse d'allocations familiales. Les acclimater à ce fonctionnement qui peut nous paraître standard, mais qui n'existe pas du tout en Ukraine."

"Il y a un protocole à respecter"

La soixantaine de réfugiés ukrainiens actuellement hébergés au village vacances d'EDF pourront prochainement être accueillis par des Agathois. "De nombreuses familles se sont manifestées, affirme l'édile. Mais il y a un protocole à respecter. La préfecture a mandaté deux associations qui vont vérifier que ces logements soient bien en adéquation avec la réception des réfugiés."

Des maires des communes alentours se sont également manifestés auprès de la préfecture de l'Hérault. En attendant, d'autres arrivées sont à prévoir au village vacances d'Agde. Au total, environ 300 réfugiés ukrainiens y seront hébergés, selon Gilles d'Ettore. 

D’après la préfecture, d'autres centres ouvriront prochainement dans l’Hérault. Ce dimanche, elle recense 476 personnes en provenance d’Ukraine, dont un tiers d’enfants.

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