Alors que la sécheresse et la canicule s'étendent à toute la France, la commune de Portiragnes, entre Agde et Béziers, dans l'Hérault, est championne des économies d'eau. Depuis 2018, elle a réussi à baisser sa consommation de 30%.
Économiser l’eau, c'est une priorité pour la station balnéaire de Portiragnes, dans l’Hérault. Dans les jardins publics, on ne croise pas d’essences gourmandes en eau, mais des cactus. Aux bords des plages, il n'y a plus de douches, mais des pédiluves. La ville n’arrose pas non plus ses pelouses pour préserver la ressource.
"L’herbe est sèche l’été, reverdie avec les pluies à l’automne et au printemps, précise Caroline Levannier, adjointe à la mairie en charge du cadre de vie. Ce qui nous permet d’économiser de l’eau, mais aussi du temps, car la maintenance des réseaux d’arrosage était importante, on avait souvent des fuites. Donc, on a résolu plusieurs problèmes."
Une commune exemplaire
La commune a reçu le label "Ville économe en eau" en 2013. Depuis, elle maintient ses efforts. La ville a diminué sa consommation communale, c'est-à-dire l'eau qui alimente les bâtiments publics et les espaces verts, de 30% depuis 2018.
La municipalité est alimentée par une unique nappe phréatique, la nappe Astienne.
On n’a que cette ressource en eau, et si cette ressource en eau venait à souffrir, du fait d'une trop grosse consommation ou parce qu'elle est polluée, ça créerait une situation catastrophique pour les populations.
Gwendoline Chaudoir, maire de Portiragnes
Les économies d'eau sont d'autant plus nécessaire que l'été, au moment où la nappe phréatique est au plus bas, la population de Portiragnes passe de 3.000 à 30.000 habitants, avec les touristes.