Bébé mort martyrisé à Lunel : la mère et le beau-père jugés aux assises de Montpellier pour torture et meurtre

Kenzo, un petit garçon de 21 mois, a été tué dans un hôtel de Lunel en février 2017. Sa mère et son compagnon sont jugés de lundi à vendredi à Montpellier par la cour d'assises de l'Hérault, pour torture et meurtre sur mineur. Le bébé avait subi un terrible calvaire. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Coups, morsures, brûlures : le rapport de l'autopsie du nourrisson, énoncé en conférence de presse par les représentants de la justice et de la gendarmerie en février 2017, avait été une succession d'horreurs.

Le médecin légiste avait constaté des lésions d'importances différentes sur tout le corps du bébé, datant de plusieurs époques.

Le petit Kenzo, âgé de moins de deux ans, a été retrouvé mort par les pompiers dans une chambre d'hôtel à Lunel, près de Montpellier dans l'Hérault. Les pompiers, qui n'avaient pas pu ranimer l'enfant, avaient ensuite alerté les gendarmes.

Après interrogatoire, la mère de l'enfant âgée de 23 ans et son compagnon, 33 ans, avaient été placés en garde à vue.
 

Un couple à la dérive

L'enfant subissait depuis plusieurs mois des violences croissantes de la part du compagnon de sa mère. Il était régulièrement battu à la tête, aux bras, aux jambes et même brûlé avec un briquet. Cette affaire sordide, qualifiée par les enquêteurs de l'époque de "terrible huis clos", avait bouleversé nombre de gens.

Sans domicile fixe, le couple s'était rencontré quatre mois avant le meurtre. Il logeait dans des chambres d'hôtels bons marchés ou dormait dans sa voiture.

Le 14 février 2017, c'est le couple qui avait appelé lui-même les secours, à Lunel. Il avait mis en scène une fausse agression de la mère et de l'enfant, selon les enquêteurs.
 
Selon les résultats de l'autopsie pratiquée sur Kenzo, l'enfant a été tué par"coups mortels portés au thorax qui ont entraîné une  hémorragie importante ayant provoqué rapidement la mort". 

Le soir des faits, l'auteur présumé des coups n'était ni alcoolisé, ni sous l'emprise de stupéfiants. 

Le signalement en question

L'homme nie les faits reprochés et rejette la responsabilité de la mort de Kenzo sur son ex-compagne. 

La mère s'est dite incapable d'intervenir face à des violences croissantes de la part de son compagnon sur elle-même et le petit garçon. 
Le couple et l'enfant n'étaient pas suivis par les services sociaux.

Plusieurs personnes et associations se sont portées parties civiles dans cette affaire, dont le père de Kenzo. 

Selon l'AFP, l'association l'Enfant Bleu, elle aussi partie civile, a dénoncé dans un communiqué "les carences d'identification et de signalement" dans cette affaire, pointant les responsabilités de professionnels de santé qui avaient notamment soigné l'enfant pour une grave brûlure et la responsabilité de l'entourage amical et familial.

Quatre jours de procès aux assises de l'Hérault

La mère de Kenzo et son compagnon seront jugés de lundi à vendredi devant la cour d'assises de l'Hérault.

Âgé de 35 ans, l'homme originaire de l'Hérault est accusé de meurtre, torture ou acte de barbarie sur un mineur par une personne ayant autorité et récidive de violences habituelles. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

La mère, âgée de 23 ans et originaire du Gard, est jugée pour complicité de torture ou acte de barbarie sur un mineur par un ascendant, non dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles, non dénonciation de crime, non assistance à personne en danger et violences habituelles sur un mineur. Elle risque 20 ans de réclusion criminelle. 
 
Le verdict est attendu le vendredi 30 octobre. 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité