Des chauffeurs de bus qui téléphonent au volant, envoient des sms ou surfent sur internet. C'est le constat qu'ont fait les usagers des transports en commun de l'agglomération de Béziers, qui dénoncent aujourd'hui ces comportements. Les conducteurs ont été rappelés à l'ordre par leur direction.
De nombreux usagers des bus de l'agglomération de Béziers pointent du doigt les conducteurs pour leurs mauvais comportements au volant, ont révélé nos confrères de France Bleu Hérault. Appels, SMS, et même internet seraient utilisés régulièrement par les chauffeurs tout en conduisant.Aucun accident ni contravention liés à l'usage du téléphone n'ont été repérés, pourtant quelques clients témoignent.
Il y en a beaucoup qui conduisent en téléphonant, en ayant les écouteurs, en écoutant de la musique, ça arrive beaucoup.
Que ça soit à l'arrêt ou en conduisant, c'est arrivé souvent. Ca ne se fait pas. Surtout quand on consuit un bus.
► Reportage de Jean-Michel Escafre, Enrique Garibaldi, et Anne Vaillant :
Vectalia vient de reprendre la délégation des transports de l'agglomération biterroise. Jean-Michel Gressard, le directeur, prend l'affaire au sérieux. Une note interne rappelant l'interdiction du portable au volant a été envoyée aux employés après les plaintes des usagers.
Côté syndicats, même inquiétude. Gilles Escarguel, délégué de l’UNSA, rappelle cependant que les conducteurs doivent être reliés par radiotéléphone pour des raisons de sécurité. Aujourd'hui, ces radios sont trop souvent en panne. Les téléphones prennent alors le relais.Nous, on prend les choses à bras-le-corps, en tant qu'entreprise, et avec nos syndicats, pour vraiment éradiquer ces pratiques. On veut créer une prise de conscience, que ce n'est pas compatible avec la conduite d'un bus, et par rapport à la sécurité que l'on doit à nos passagers et aux usagers de la voirie.
On a un héritage un peu lourd en termes de matériel de communication, c'est-à-dire les radios internes à l'intérieur des véhicules. Certaines pratiques se sont développées, notamment de l'utilisation du téléphone pour des besoins internes de communication. Donc quand la brèche s'ouvre, les mauvaises habitudes se prennent.
Pour éviter ces pratiques, l'entreprise veut sensibiliser ses conducteurs, par des formations obligatoires, par exemple. Daniel Le Gall, formateur, discute avec les participants de sécurité, d'alcool, de médicaments mais aussi de téléphone ; tout ce qui est incompatible avec la conduite d'un bus.
Aucune sanction n'a pour l'instant été prise, bien que l'entreprise ne l'exclut pas à l'avenir.Un bus, c'est 19 tonnes, 2,55 de large, 12 mètres de long, et dans certains virages, il n'y a pas la place. Donc à ce moment-là si vous avez le téléphone qui sonne, ce n'est pas possible.