La rixe a eu lieu au Bousquet-d'Orb, au nord de Bédarieux, dans la nuit du 29 au 30 avril dernier, sur fond de trafic de drogue. Un homme a tiré deux fois par sa fenêtre sur un jeune majeur, le blessant gravement à l'épaule. Il écope de quatre ans de prison.
Le 29 avril 2022 au soir, un homme âgé de 34 ans domicilié à Camplong dans l'Hérault, arrive au Bousquet-d’Orb pour régler une dette de stupéfiants.
Accompagné de son épouse et de trois hommes, âgés de 19 ans à 25 ans, tous les trois membres de la même famille et domiciliés à Bédarieux, il se rend à la cité de la Lauzière.
Là, les quatre hommes se confrontent à deux autres individus âgés respectivement de 31 ans et 19 ans. Très vite le ton monte... et les coups pleuvent.
Une rixe, deux coups de feu et une victime
Alerté par les cris de la bagarre, le père de l’un des protagonistes, âgé de 50 ans et en état d'ébriété, tire deux balles avec un fusil 22 long rifle depuis la fenêtre de son appartement, en direction du véhicule du groupe de Bédarieux. Les deux projectiles atteignent un jeune homme de 19 ans à l'épaule gauche et le blessent gravement.
La victime a été transportée aux urgences de la polyclinique de Bédarieux, puis opérée en urgence au CHU de Montpellier, sans que ses jours ne soient en danger. Il aura tout de même 45 jours d'ITT.
L’enquête menée en flagrance par les gendarmes de la brigade de Bédarieux et la brigade des recherches de la compagnie de gendarmerie de Béziers a permis l'arrestation de tous les protagonistes de l'affaire.
Quatre prévenus et trois condamnations
A l'issue des gardes à vue, le parquet de Béziers a déféré quatre hommes le 1er mai 2022, dont le tireur, devant le juge des libertés et de la détention, lequel plaçait trois d'entre eux en détention provisoire dans l'attente du procès.
A l’audience de comparution immédiate du 3 mai 2022, le tireur quinquagénaire a été condamné à quatre ans d’emprisonnement avec maintien en détention, dont un an assorti d’un sursis probatoire avec obligations de se soigner, de travailler et d’indemniser les victimes, pour violences aggravées par deux circonstances (usage d’une arme et ivresse manifeste) et menaces de mort réitérées.
L'homme a expliqué avoir eu peur pour son fils et avoir agi sous l’emprise de l’alcool. Il n’avait jamais été condamné auparavant.
Les deux individus à l'origine de la rixe, déjà connus de la justice, étaient condamnés pour des violences réciproques. Le quatrième prévenu poursuivi pour avoir déplacé l’arme de son père avant l'arrivée des gendarmes a été relaxé.