L'homme voulait faire "comme en Italie", où les recherches d'un jeune français victime d'une chute en randonnée ont été très médiatisées. Alors il a lancé un faux appel au secours. Pompiers et gendarmes de l'Hérault sont intervenus, avant de découvrir la supercherie.
C'est la gendarmerie de l'Hérault qui raconte l'histoire sur les réseaux sociaux.
Vendredi 23 août, gendarmes et pompiers sont engagés pour un secours à personne. Ils ont reçu un appel d'un homme, indiquant qu'il était parti en promenade sur le site touristique de Reals, situé à Cessenon-sur-Orb, près de Béziers dans l'Hérault.
Ce site, connu pour ses hauts rochers en bordure de rivière, a déjà été le théâtre de noyades par le passé.
24 heures de recherches... pour rien
L’homme affirme être tombé. Il dit être blessé à la cheville et accroché à un rocher.
"Il y a eux neuf militaires de la gendarmerie le premier jour, onze le lendemain, des chaînes de pompiers, un chien de gendarmerie qui est venu de Céret (dans les Pyrénées Orientales, ndlr), donc qui a fait plus de 100 kilomètres pour venir faire des recherches qui se sont avérées vaines, raconte le capitaine Didier Torta. Avant de découvrir la supercherie, on était sur le point d'envoyer un hélicoptère de la gendarmerie."
Malgré ce déploiement rapide et massif des secours, il est impossible de localiser la victime. Toutefois, elle continue à avoir des contacts téléphoniques réguliers avec ses proches, et réitère ses appels d’urgence, sans spécifier sa localisation.
Les recherches des gendarmes, des réservistes de la compagnie de Béziers et des équipes de recherches cynophiles du SDIS 34 dureront deux jours.
Un canular qui coûte cher
Mais suite aux investigations effectuées en parallèle par les gendarmes, il apparaît que la victime est bien en vie, et joue avec les secours. L'homme a d'ailleurs été vu dans son village de Murviel-lès-Béziers.Les gendarmes mettent fin aux recherches. La fausse victime est interpellée, puis placée en garde à vue.
L'homme explique alors qu'il a déclenché les secours après la médiatisation des recherches d'un ressortissant français ayant eu un accident en Italie.
Il est poursuivi pour divulgation d’information fausse de nature à provoquer l’intervention des secours. Il risque 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d'amende.