Incendie d'une école primaire et d'un collège à Béziers : un mineur de 15 ans placé en détention provisoire

Un mineur âgé de 15 ans a été mis en examen puis placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet suite aux incendies d'une école et d'un collège à Béziers.

Le mineur âgé de 15 ans présenté ce dimanche après-midi au parquet de Béziers à l’issue de sa garde à vue a été mis en examen par un magistrat instructeur des chefs de :

  • destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes (incendies d’un hall d’immeuble désaffecté, d’un box, du collège Kraft, de l’école des Tamaris et d’un véhicule),
  •  participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime (les incendies),
  • embuscade en réunion dans le but de commettre des violences avec usage ou menace d'une arme (à l’encontre des forces de l’ordre),
  • violences sur une personne dépositaire de l'autorité publique sans incapacité (les jets de pierres des 31 octobre et le 1er novembre 2019),
  • participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens.
Le mineur a été ensuite placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet et à la demande du juge d’instruction.
 

Jusqu'à 10 ans de réclusion criminelle et 75.000 euros d'amende


Au cours de sa garde à vue, le mineur a reconnu avait été présent sur les lieux de l'incendie. En revanche, il n'a pas affirmé y avoir participé. Ce jeune risque 10 ans de réclusion criminelle et 75 000€ d'amende. Une enquête confiée à la police judiciaire de Montpellier et au commissariat de Béziers a été ouverte pour identifier les auteurs de l’incendie.
 

A 13 ans, déjà

 
L'enquête a démontré que ce jeune âgé de 15 ans était déjà connu des services de police et suivi par la protection judiciaire de la jeunesse. Il avait en effet été impliqué en 2017, il avait alors 13 ans, dans des faits de dégradation par incendie, à l'occasion déjà d'une soirée d'Halloween. 

Dans la soirée du 31 octobre 2019, la commune de Béziers a été le théâtre dans le quartier de la Devèze de plusieurs dégradations volontaires par incendie, ainsi que de violences par jets de pierres et de pétards à l’encontre de policiers du commissariat de Béziers et d’usagers de la route. Une seule personne a été blessée : un pompier percuté accidentellement par la chute d’une plaque lors de son intervention.

L’école "les Tamaris" a été gravement dégradée par un incendie, plusieurs pièces et salles de cours étant totalement détruites. Les fumées se sont propagées dans la quasi-totalité de l’établissement, provoquant le noircissement de l’ensemble des classes. Au collège Kfrat, les dégâts sont moins importants avec essentiellement des vitres cassées, un début d’incendie dans la salle de sport et dans deux petites salles attenantes.
 

Pas de cours avant le 12 novembre


Pour les 279 enfants de l'école primaire (50 maternelles et 229 élémentaires) dont les salles de classe ont été dévastées par les flammes, les cours reprendront le mardi 12 novembre, indique la mairie de Béziers dans un communiqué. "Les classes seront accueillies dans les meilleures conditions possibles sur des sites à proximité de l'école des Tamaris. La répartition des classes et des élèves sera communiquée aux parents dans le courant de la semaine prochaine (avant le 8 novembre)."

En attendant explique la mairie:
  • Tous les parents qui le peuvent doivent garder leurs enfants à la maison jusqu'au 12 novembre (priorité aux parents qui travaillent) 
  • Les élèves de maternelle sont accueillis dans le bâtiment des maternelles (qui est intact) 
  • Pour les élèves de l'élémentaire, un service d'accueil exceptionnel est mis en place dans la Maison de quartier Albert Camus. Attention : tous les enfants ne pourront y être accueillis. 

Indignation

Ces incendies touchant un établissement scolaire ont suicité l'indignation du gouvernement. "Avec Jean-Michel Blanquer (Ministre de l'éducation nationale), je condamne ces actes inacceptables. Ils ne peuvent rester impunis : tout est mis en œuvre pour que leurs auteurs en répondent devant la Justice," indiquait Christophe Castaner, Ministre de l'Intérieur.
 
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