Le 22 septembre dernier, Charlène Gilbert, originaire de Montblanc, près de Béziers, a obtenu la note de 1000/1000 au Certificat Voltaire, un examen qui permet d'évaluer son niveau d'orthographe. La doctorante en linguistique aux Etats-Unis a toujours été passionnée par la matière.
« Je pensais qu’ils me rappelaient le barème. » Quand elle a reçu l’e-mail pour connaître son résultat, Charlène Gilbert a mis quelques secondes à réaliser. « Il y a deux notes. J’ai lu 700 puis 300 points. Je ne m’attendais pas à 1000 » se souvient-elle. « J’étais très étonnée et très surprise. »
Faire valoir ses compétences
Charlène vient tout juste de fêter ses 33 ans. L’Héraultaise est doctorante en linguistique à l’Indiana University à Bloomington aux Etats-Unis. « J’ai bientôt terminé ma thèse et je serais intéressée par un travail dans la relecture et la correction. Je me suis rendu compte que c’était difficile de faire valoir ses compétences dans la relecture. On ne peut pas certifier un niveau en orthographe. J’ai donc cherché à l'attester et le Certificat Voltaire, c’était la bonne solution. »
En France, les employeurs préfèrent que les employés maîtrisent l’orthographe plutôt qu'une langue étrangère.
Pour atteindre les 1000 points sur 1000, Charlène a planché pendant le mois d’août « J’ai acheté le manuel qui avait l’air le plus complet avec toutes les règles et pour chaque règle, un exercice. J’ai lu toutes les règles, j’ai fait plusieurs examens blancs. »
Une passionnée
A l’Université d’Indiana, la doctorante se spécialise en syntaxe et en acquisition du français en tant que langue étrangère : « J’adore trouver les fautes, c’est un exercice mental qui me plaît. C’est connu pour être assez difficile, mais derrière chaque règle il y a une histoire. C’est très intéressant de lier la connaissance de l’histoire avec les règles orthographiques. »
Grâce à ses 1000 points, Charlène Gilbert va maintenant pouvoir mettre en avant son talent. Elle affichera son score sur ses profils professionnels sur les réseaux sociaux, un moyen pour elle de trouver, sûrement, un emploi dans sa filière.