Un décret paru au journal officiel cette semaine autorise les policiers municipaux à porter des caméras piétonnes, elles vont être déployées dans les prochains jours. Dans l’Hérault, 13 communes sont concernées, dont Béziers. Comment ça marche ? Explications.
Elles ressemblent à des petites caméras portatives, comme des go pros, que l’agent municipal place sur son uniforme au niveau du torse. Ces caméras piétonnes émettent une petite couleur rouge lorsqu’elles sont actives.
A Béziers, les policiers municipaux, les avaient utilisées pendant près de 18 mois lors d’une phase d’expérimentation. Ils avaient dû les ranger au placard, car depuis le mois de juin, aucun décret ne les autorisait à s’en servir.
Dissuader des mauvais comportements
Mais ça y’est, depuis le 26 février, le décret est paru au journal officiel. Elles peuvent donc de nouveau être utilisées. Une bonne nouvelle pour Jean-Michel Weiss, secrétaire général, chargé de la police municipale dans l’Hérault et le Gard :
Il apparait que ce dispositif était très dissuasif lorsque les policiers étaient porteurs de ce type de caméra. Nous avons constaté que les personnes étaient plus respectueuses vis-à-vis des policiers municipaux, alors effectivement les policiers municipaux attendent le retour de ces caméras avec impatience.
13 communes équipées
Dans l’Hérault, 13 communes ont déjà testé ces caméras : Agde, Villeneuve les Béziers, Villeneuve les Maguelone, Montpellier, Gigean, Lavérune, Marseillan, Pezenas, Sète, Montagnac, Vendargues, Vias, Béziers.
D’autres vont s’y mettre, comme par exemple Montpellier, où la Grande-Motte où 8 caméras ont été achetées. Et tout cela a un prix évidemment puisqu’une caméra coûte entre 500 et 800 euros.
Comment cela fonctionne ?
L’utilisation de ces caméras est soumise à conditions. Des conditions fixées par le décret, elles doivent être portées de façon apparente, donc en général sur l’uniforme de l’agent municipal, et doivent être mises en place avant le départ du policier sur le terrain. Ces derniers doivent impérativement prévenir la personne qu’ils sont en train de filmer, et si celle-ci n’est pas d’accord, les agents sont quand même autorisés à le faire.
Et sachez que ces images sont stockées pendant 6 mois, passé ce délai, elles seront effacées. L’objectif de ces caméras est bien sûr d’avoir des preuves, mais est aussi dissuasif face aux mauvais comportements.