L'agression a eu lieu le 23 février devant une supérette de Béziers. Un sexagénaire s'est jeté sur un sans-abri qui sortait du magasin, avant de fuir. A l'arrivée des secours, le SDF souffrait d'une grave plaie au thorax. Il a finalement survécu.
C'est un acte de violence qui a bien failli coûter la vie à un SDF que le tribunal correctionnel de Béziers jugeait mercredi. Mais il s'en est fallu de peu que cela soit un assassinat car la victime atteinte d'un coup de couteau et hospitalisée au CHU de Montpellier s'en est sortie de peu.
Une agression inexpliquée
Le 23 février 2022, avenue Jean Moulin à Béziers, un sans domicile fixe sort d'une supérette lorsqu'il est victime d'un coup de couteau dans le thorax par un homme qui prend la fuite. La victime gravement blessée est rapidement héliportée vers le CHU de Montpellier avec un pronostic vital engagé.
Atteint au poumon, l'homme survit finalement à ses blessures.
Rétabli, il déclarait ne pas connaître l’auteur des faits et ne s’expliquait pas l’agression. Même déclaration pour l'ami qui l'accompagnait au moment du drame.
L'agresseur trahi par la vidéosurveillance nie le coup de couteau
L'exploitation des images de vidéosurveillance a permis d’identifier un homme qui attendait à la sortie de la supérette et se précipitait sur la victime pour lui porter un coup de couteau. Les investigations conduites par le commissariat de police permettaient de l’interpeller le 27 février 2022.
Au cours de sa garde à vue, l'homme expliquait qu'il était en état d'ivresse et qu'il s'était senti agressé par l’ami de la victime alors qu’il achetait son pain. Il affirmait avoir seulement porté deux coups de poing à la victime mais aucun coup de couteau.
Sa compagne expliquait elle que le jour des faits, il était reparti de leur domicile situé à proximité en déclarant qu’il avait un compte à régler. La préméditation semblait alors ne plus faire de doute.
Agé de 63 ans, déjà connu de la justice pour des faits liés à l’alcool mais aussi pour une ancienne condamnation criminelle, l'agresseur était déféré au parquet de Béziers le 1er mars et placé en détention provisoire.
7 ans de prison, c'est la peine maximale encourue
Mercredi 2 mars, il était jugé en comparution immédiate pour violences aggravées par trois circonstances, usage d’une arme, avec préméditation et en état d’ivresse manifeste, avec une ITT inférieure à 8 jours.
Le tribunal correctionnel l'a condamné à 7 ans d’emprisonnement. Outre son maintien en détention, il est aussi interdit de port d’arme et est frappé d'une interdiction de séjour dans l’Hérault pendant 5 ans.