Le maire de Marsillargues a tenté de déloger avec un tractopelle des commerçants itinérants installés illégalement sur un terrain communal. Après de vives tensions, une trève a été trouvée.
"Je souhaiterai que vendredi au plus tard, vous soyez partis ! " annonce d'emblée le maire de Marsillargues.
D'un côté donc, le maire de Marsillargues. Face à lui, le représentant du camp de commerçants itinérants installés depuis 10 jours illégalement sur un terrain communal. Un dialogue de sourd s'installe et entre les deux hommes, le ton monte.
- " Moi si vous voulez, il n'y a pas de problème ! On me traitera de fou, j'irai peut-être en prison mais je vais prendre le tractopelle et je vais rentrer dans vos caravanes ! " menace le maire.
- " Ah ça , vous ne le ferez pas, monsieur ! " répond le chef de la communauté
- " Vous ne m'en croyez pas capable ! Vous coupez l'eau, vous coupez l'éléctricté et tu m'amènes le tractopelle ici ! " rétorque le maire en se dirigeant vers l'engin de chantier.
A bout de nerf, le maire Patrice Speziale, se met au volant d'un tractopelle avec l'intention de déloger les caravanes.
Mais après une discussion avec les gendarmes, il décide finalement de couper le contact. Et retrouve son calme.
Maintenant, il faut arriver à trouver une solution qui soit pérenne, pas une solution qui soit un jour ici, le lendemain à Lunel, ça ne peut pas continuer comme ça ...
De leur côté, ces" Français itinérants" comme ils s'appellent, jouent également la carte de l'apaisement.
Apparemment, on va essayer de trouver un arrangement pour pouvoir rester jusqu'au 24 juin, ça nous arrangerait, après nous partons à 500 kilomètres.
" Ca ne sert à rien d'en venir aux mains, il faut trouver une solution, soit proposer un terrain de relogement, soit une aire de grand passage, tout en respectant le droit, "conclut Eric Emery, capitaine de la gendarmerie de Lunel.
Le maire et ses habitants espèrent récupérer le terrain dès samedi prochain, date à laquelle des festivités sont prévues depuis de longue date.