Jean-Michel Décugis et Marc Leplongeon, auteurs de "Le chaudron français" (Editions Grasset), décriptent les raisons qui ont poussé de jeunes de Lunel à partir faire le djihad: "l’histoire d’un renoncement politique et d’un aveuglement social".
"Lunel, c’est l’histoire d’un renoncement politique et d’un aveuglement social. Une ville clivée entre des Français dépossédés de leur passé et des déracinés sans perspective d’avenir." Ainsi débute l'ouvrage des deux auteurs. le ton est donné.
Le fait que huit jihadistes lunellois soient morts en Syrie n'est, selon eux, pas dû au hasard. "Par manque de clairvoyance et de courage, les autorités lunelloises ont mis le couvercle sur la marmite. C’est l’histoire de deux communautés qui vivent l’une à côté de l’autre et qui s’ignorent. C’est l’histoire d’une faillite française."L’histoire d’un renoncement politique et d’un aveuglement social
Jean-Michel Décugis, né en 1963, a cependant grandi à Lunel et y a ses attaches familiales. Selon lui, à Lunel, "l’ascenseur républicain est en panne. Ni la droite ni la gauche n’ont su s’appuyer sur les élites issues de l’immigration." Les auteurs cite Philippe Moissonnier, élu socialiste local: "On a considéré que les Maghrébins qui venaient à Lunel étaient tout juste bons à cuire le méchoui. Aujourd’hui, ça nous pète à la gueule".
L’ascenseur républicain est en panne
Jean-Michel Décugis est l'invité d'Anne-Sophie Mandrou
Intellectuellement malhonnête
Réagissant aux accusations de Jean-Michel décugis, Claude Arnaud, maire (DVD) de Lunel s'est exprimé dans Midi Libre: " Si ce sujet est très sérieux, ce travail, lui, ne l'est pas. Nous sommes devant un travail intellectuellement malhonnête !"