Après un début d’année 2022 très sec, la pluie va enfin tomber ce week-end dans l’Hérault comme dans tout le sud-est de la France. Des précipitations qui mettent fin à une longue période de sécheresse hivernale.
Après plus de quarante jours sans une seule goutte de pluie, les premières précipitations devraient faire leur apparition dès samedi matin dans l’est du département de l’Hérault. Selon Météo France, des pluies éparses sont attendues sur Montpellier, Lunel et Saint-Mathieu-de-Tréviers. L’après-midi, la pluie atteint Béziers et Bédarieux, puis tout le département dans la soirée. Il est prévu 1 millimètre de cumul de précipitations.
Des précipitations qui vont s’intensifier dans la nuit et durant toute la journée de dimanche avec un cumul de 3 millimètres. Dès lundi matin, les éclaircies seront à nouveau prédominantes.
Une longue période de sécheresse hivernale
Le retour de la pluie, ce week-end, met fin à une longue période de sécheresse hivernale. En effet, de nombreuses stations autour de la Méditerranée n’ont pas connu de précipitation quotidienne d’au moins 1 mm depuis le début de l’année. C’est notamment le cas de Montpellier, Nîmes, Aigues-Mortes et Sète.
En effet depuis le début de l’hiver météorologique, au 1er décembre, la France connaît une configuration météorologique anticyclonique qui repousse les précipitations vers le nord et l’est de l’Europe. De longues périodes sans pluie se suivent, entrecoupées par quelques brèves perturbations pluvieuses.
Selon Météo France, le phénomène n’est pas rare. "On se rend donc compte que les durées de sécheresse météorologique en cours ne sont pas exceptionnelles. Elles ont en général une durée de retour de l’ordre de 10 ans. Mais si la période actuelle de sécheresse météorologique sur le Sud-est durait encore les prochaines semaines, on arriverait alors à une situation exceptionnelle", explique un spécialiste.
Recharge des nappes phréatiques
Les sécheresses hivernales ont un effet direct sur les réserves en eau du sous-sol. Car habituellement, c’est en hiver, du 1er décembre au 1er mars, que les précipitations sont dites « efficaces » : ces grandes quantités de pluie pénètrent profondément dans le sol et alimentent alors les nappes phréatiques.
Pour l'instant, nous observons un déficit de 40 % de pluie par rapport à la normale. Mais il reste encore 2 mois pour la saison dite de recharge.
Météo France
Or depuis début décembre, le quart sud-est de la France connaît un important déficit pluviométrique. Dans ce contexte, la recharge des nappes phréatiques n’a pas pu se faire. La vidange des nappes, c’est-à-dire la baisse de leur niveau, pourrait débuter dès le début du printemps avec la hausse des températures. Un scénario inquiétant, mais Météo France ne tire pas encore la sonnette d’alarme : "Pour l'instant, nous observons un déficit de 40 % de pluie par rapport à la normale. Mais il reste encore 2 mois pour la saison dite de recharge."
Des précipitations sont donc nécessaires pour ne pas répéter le scénario du printemps 2021, où la sécheresse avait débuté dès la mi-avril. En raison d’un niveau anormalement bas des eaux souterraines de l’Hérault, la préfecture avait en effet placé tout le département en « vigilance » face au risque de sécheresse, le dernier stade avant la mise en place de restrictions.