90 demandeurs d'asile sont menacés d'expulsion, en France. Notamment 14 familles géorgiennes dans l'Hérault. Une directive du Ministère de l'Intérieur prévoit de les renvoyer dans leur pays. Alors allons-nous assiter au retour des célèbres charters de réfugiés, renvoyés manu militari chez eux ?
Une directive du ministère de l'Interieur prévoit de renvoyer 90 demandeurs d'asile, d'origine géorgienne, présents sur le territoire national. Ils sont logés en Occitanie, en Côte-d'Or et dans la Creuse.
Est-ce le retour des "charters" de migrants ?
C'est en tout cas ce que dénoncent les associations d'aide comme la Ligue des droits de l'Homme, la Cimade et le syndicat des avocats de France.
Sur 14 familles géorgiennes présentes dans l'Hérault, soit 45 personnes dont 20 mineurs, 4 familles assignées à résidence ont été délogées par la force.
C'était le 27 juin dernier, 7 adultes et 6 enfants ont été enfermés au centre de rétention de Toulouse en vue d'une expulsion. Si certains ont accepté de partir à bord d'un charter, d'autres demandeurs d'asile ont été placés en centre de rétention à Montpellier et à Béziers.
Selon les avocats et associations humanitaires, ces expulsions présenteraient un caractère illégal. Car ces familles avaient entamé des procédures devant la cour nationale du droit d'asile.
Les défenseurs du droit d'asile dénoncent ces expulsions "éclairs" sans l'avis d'un juge judiciaire. Ils parlent "de violation de pouvoir".
La préfecture de l'Hérault dément dans un communiqué toute illégalité après avoir reçu les associations, ce jeudi.
Une nouvelle rencontre est prévue à la rentrée mais d'autres expulsions sont déjà annoncées en septembre.